Carton plein! Cerise sur le gâteau: le niveau des réserves de change a «repris durant le mois de mai 2021 un trend (tendance, Ndlr) haussier», une situation qualifiée d'«inédite» et «qui n'a pas était observée depuis plusieurs mois», souligne le ministère des Finances. La performance peut être considérée comme exceptionnelle par les temps qui courent. L'impact de la pandémie de Covid-19 sur l'économie nationale a, en effet, été désastreux pour l'économie nationale au même titre que l'économie mondiale. Les regards sont à nouveau focalisés sur le déficit commercial, relégué au second plan par une actualité «extra économique» qui tient le haut du pavé depuis plus de deux années et qui a connu son point culminant avec les marches populaires historiques du 22 février 2019. Où en est donc cet indicateur, baromètre de l'état de santé de l'économie nationale? Le déficit de la balance commerciale de l'Algérie a enregistré une baisse de 68% au cours des cinq premiers mois de 2021, passant à -1,3 milliard de dollars à fin mai 2021, contre 3,9 milliards USD à fin mai 2020, a indiqué mercredi le ministère des Finances dans un communiqué. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, deux autres «fondamentaux» de l'économie nationale ont été annoncés avec une nette amélioration. Il y a d'abord la facture des importations qui saigne les caisses du Trésor. Comment se présente-t-elle? «Les importations ont été réduites à 15,2 milliards de dollars au cours des 5 premiers mois de 2021, contre 18,9 milliards de dollars à la même période de 2019, soit un repli de près de 20%.» indiquent les services du grand argentier du pays. Cependant, ne pas s'interroger sur le niveau atteint par les exportations reviendrait à occulter l'essentiel: les recettes en devises qui représentent plus de 95% des revenus du pays. Que deviennent-elles? «Les exportations d'hydrocarbures ont, quant à elles, augmenté de +32,7% durant les 5 premiers mois de l'année...», précise le département d'Aymen Benabderrahmane qui fait savoir que les exportations hors hydrocarbures ont progressé de +81,71%. Le taux de couverture commerciale (des importations par les exportations) s'est ainsi amélioré de manière appréciable pour atteindre 92% à fin mai 2021 contre 72% à fin mai 2020, signale la même source. Les gros nuages se dissipent, l'orage s'éloigne, l'embellie est incontestable. Elle est à mettre, en priorité sur le compte des cours de l'or noir qui n'étaient pas attendus à pareille fête: le baril de Brent, référence du pétrole algérien s'affichait, hier, à plus de 72 dollars alors que l'Algérie a confectionné sa loi de finances sur la base d'un baril à 40 dollars. 2021 s'annonce vraisemblablement sous les meilleurs auspices. Les statistiques des cinq premiers mois l'attestent. Ce qui a permis de revoir à la hausse la croissance économique: 4,2% en 2021 alors que la croissance du secteur des hydrocarbures devrait atteindre plus de 10%. L'Algérie peut respirer.