L'étau se resserre autour de Rachad. Mohamed Larbi Zitout, Amir Boukhars et le militaire déserteur Mohamed Benhalima, sont cités dans une affaire d'atteinte à l'unité nationale. Ils figurent sur une liste de 22 individus suspectés d'appartenir à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et à l'unité nationale. 10 ont été présentés, jeudi, par-devant le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, alors que12 autres sont en fuite. Ils sont accusés d' «utiliser des pseudonymes dans des comptes électroniques sur les réseaux sociaux, pour mener des actes subversifs». C'est ce qui ressort des précisions apportées par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, Djamel Khoudja, qui intervenait, avant-hier, dans une conférence de presse. En date du 10 juin 2021 et après parachèvement de l'enquête préliminaire par la police judiciaire de la circonscription-Centre de la sûreté d'Alger «10 individus ont été présentés devant le juge d'instruction, 12 sont en état de fuite, dont six à l'étranger», a précisé le magistrat. Ce dernier a également précisé que des mandats de dépôt contre les accusés arrêtés et des mandats d'arrêt à l'encontre des accusés en fuite, ont été requis. Cela avant d'affirmer que les personnes en fuite sont: Boukhars Amir, Zitout Mohamed Larbi, Abdallah Ben Mohamed, Benhalima Mohamed, Benmaâmar Farouk et Boudiaf Thoraya, qui se trouvent à l'étranger. Les mis en cause dans cette affaire sont également poursuivis pour «avoir reçu des fonds de la part d'individus de l'intérieur et de l'extérieur du pays à l'effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l'Etat, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions, ainsi qu'à la sécurité et à l'ordre publics». Ils sont aussi accusés de «délit de distribution au public de tracts visant à nuire à l'intérêt national, délit d'incitation à des attroupements non armés, outre le délit d'infraction aux dispositions législatives du mouvement des capitaux». Les enquêtes préliminaires ont débouché sur la saisie de sommes d'argent en monnaie nationale et en devise, ainsi que sur la découverte d'importantes transactions financières d'une valeur de près de 360.000 euros, soit l'équivalent de près de 7 milliards de centimes. Les suspects sont poursuivis pour «délit d'adhésion à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et à l'unité nationales, délit d'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour le recrutement d'éléments au sein d'un groupe subversif et délit de complot contre l'Etat».