Le coup d'envoi de la première édition du Salon du livre amazigh de Ouacif (Tizi Ouzou), qui s'étale sur quatre jours, a été donné vendredi dernier en présence de plus de 40 éditeurs et de plus de 100 écrivains dont la majorité écrite en langue amazighe. Malgré une chaleur suffocante (plus de 40 degrés), les auteurs ont fait le déplacement jusqu'à Ouacif afin d'animer des séances de vente-dédicace pour certains et des conférences pour d'autres. Un programme très riche La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence des responsables du secteur culturel et de l'écrivain de langue amazighe, Hacène Halouane, également commissaire de ce Salon du livre ainsi que de toutes les personnes ayant contribué à préparer depuis des mois cet événement culturel unique du genre, car faut-il le rappeler, c'est la première fois que la wilaya abrite un Salon du livre amazigh. En plus des maisons d'édition de la wilaya de Tizi Ouzou qui sont présentes en force à ce Salon du livre, de nombreux autres éditeurs venus d'Alger, de Béjaïa et d'ailleurs ont aussi pris part à cette rencontre littéraire et artistique à l'instar de Casbah éditions. En plus des séances de vente-dédicace, le programme d'animation du Salon du livre amazigh de Ouacif a débuté dans l'après-midi de vendredi avec une communication donnée par l'historien et écrivain Younès Adli sur la littérature orale kabyle. De nombreux autres écrivains-chercheurs interviendront tout au long des quatre journées que durera ce Salon dont Rachid Oulebsir, Brahim Tazaghart, Abdennour Abdesselam, Habib-Allah Mansouri, Allaoua Rabhi, Boussad Kebir, Mohamed Djellaoui, Lynda Koudache, etc. Parmi les thèmes qui seront développés lors des rencontres littéraires et scientifiques de ce salon, on peut citer l'enseignement de la langue amazighe, le théâtre d'expression kabyle, la diversité culturelle et linguistique en Algérie... Des livres en tamazigh De nombreux écrivains et universitaires ont pris part au salon et présenté leurs livres au public. Des livres écrits, bien sûr, en langue amazighe. C'est le cas de Mohamed Djellaoui, docteur en langue et culture amazighes et également président de l'Académie algérienne de langue amazighe. Mohamed Djellaoui a notamment dédicacé ses deux nouveaux livres intitulés «Said Ouchemouth» et «Introduction à la littérature amazighe». Mohamed Djellaoui animera demain à 14 h une conférence-débat sur le thème: «L'enseignement de tamazight en tamazight dans les universités algériennes». Parmi les auteurs amazighophones présents au salon pour présenter une nouveauté, on peut citer Ourida Sider qui a publié un livre intitulé: «Isefra n Benhanafi». Ce salon est l'occasion pour la présentation de la traduction en langue amazighe de «Histoire de ma vie» de Fadhma Ath Mansour Amrouche. Il faut préciser que cette première édition est dédiée à la mémoire du regretté Mohand Ou Idir Ait Amrane, ancien président du Haut-Commissariat à l'amazigité et l'auteur de célèbres chants patriotiques en langue berbère dont le plus connu est «Ekker a mis umazigh».