C'est ce qu'a révélé Nabila Goumeziane, directrice de la culture et des arts de la wilaya de Tizi Ouzou en marge du Salon du livre Mouloud-Mammeri qui s'est tenu à Ath Yanni du 8 au 10 avril courant. Nabila Goumeziane a précisé qu'il existe déjà quatre Salons du livre qui se tiennent dans la wilaya de Tizi Ouzou et ses services sont en train d'oeuvrer afin que chaque daïra abrite annuellement son propre Salon du livre. Il faut rappeler qu'en plus du Salon du livre Mouloud-Mammeri dont c'est la première édition cette fois-ci, la wilaya de Tizi Ouzou abrite aussi, annuellement, le salon Djurdjura du livre aussi bien dans la ville de Tizi Ouzou qu'à Azazga ainsi qu'un Salon annuel du livre qui est organisé à la bibliothèque «Mohia Abdellah» de Boudjima à l'initiative de l'Assemblée populaire communale et dont l'édition de cette année est prévue à partir du 20 mai 2021. Salon du livre amazigh En outre, la commune de Ouacif s'apprête, à son tour, à abriter son propre Salon du livre et celui-ci est spécialement dédié au livre de langue amazighe, tous les genres confondus. Il s'agit d'un Salon du livre amazigh organisé par une association culturelle locale avec l'implication active d'écrivains en langue kabyle dont Hacene Halouane, Tahar Ould Amar, Lynda Koudache, Hamid Bilek, Djamel Laceb, etc. La directrice de la culture a tenu à rappeler que l'organisation d'un Salon du livre par daïra constitue une priorité pour la direction de la culture compte tenu de la place importante accordée au livre et à la lecture, mais aussi au vu du nombre élevé d'écrivains et d'éditeurs qui activent dans la région. Salon du ivre d'Ath Yanni En outre, le Salon du livre d'Ath Yanni, tenu pendant ces trois derniers jours, a été une excellente occasion pour faire rencontrer des dizaines d'écrivains avec leurs lecteurs. En plus de l'animation de plusieurs séances de ventes-dédicaces, les écrivains ont donné des conférences-débats et animé des tables rondes sur divers thèmes. La première a été celle donnée par des femmes écrivaines et coordonnée par Selma Hellal, directrice des éditions Barzakh. Il a été question de développer la thématique de l'écriture féminine en Algérie, qui n'a cessé d'évoluer positivement depuis Taos Amrouche, Fadhma Ath Mansour et Assia Djebar jusqu'à Lynda Chouiten, Maissa Bey, Malika Mokeddem et tant d'autres femmes romancières. Une forte participation des auteurs Ils ont été également très nom- breux les écrivains à avoir été très satisfaits d'avoir participé à la première édition du Salon du livre Mouloud-Mammeri d'Ath Yanni, à l'instar de Nadjib Stambouli, Jaoudet Gassouma, Akli Derouaz, Chabane Imache, Salem Amrane... Amin Zaoui a animé une conférence-débat autour du thème: «Langues, cultures et société en Algérie», suivie d'une séance-dédicace de ses deux nouveaux livres: «Canicule glaciale» (roman aux éditions Dalimen) et «Souffles de la raison» (essai aux éditions Tafat). La dernière journée du salon a été riche et variée en activités. Une conférence intitulée «écriture féminine et libération», a été présentée par Aziz Naâmane alors que l'historien, romancier et chercheur Younès Adli a animé une communication sur «Des Igelliden aux sultans, courbe d'histoire». Ce dernier a dédicacé ses ouvrages, ayant fait l'objet d'une réédition tout récemment au grand bonheur de ses milliers de lecteurs, férus d'histoire. Lynda Chouiten, romancière lauréate du Grand Prix littéraire Assia Djebar, en langue française, a présenté son oeuvre littéraire tout en dédicaçant ses titres, dont Une valse, le livre primé. La dernière escale du Salon du livre Mouloud-Mammeri d'Ath Yanni a été une table ronde sur le thème «La littérature amazighe: le passage de l'oral à l'écrit», animée par les écrivains de langue amazighe Djamel Laceb, Rachida Ben Sidhoum, Hacene Halouane et Hamid Bilek.