Le ministre de la Solidarité va introduire une demande au gouvernement. Le budget consacré à l'indemnisation des familles victimes de la tragédie nationale ne suffit pas, apparemment. Le département de la solidarité va demander une rallonge budgétaire pour indemniser l'ensemble des familles concernées. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, en marge du séminaire sur la carte électronique d'assuré social, organisé par la Cnas, jeudi dernier, à l'hôtel Aurassi d'Alger. Il faut rappeler que, dans le cadre de l'application des textes de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, une enveloppe budgétaire de 15,6 milliards de dinars a été consacrée à l'indemnisation des familles démunies, dont un membre est terroriste. Parmi les 6900 dossiers retenus à travers les 44 wilayas, seulement 2900 ont été traités jusqu'à présent, soit même pas la moitié. Ces chiffres démontrent que le département de la solidarité a, encore, du pain sur la planche. Et que l'achèvement de l'opération d'indemnisation des familles victimes de la tragédie nationale n'est pas pour demain. Lancé à la fin septembre dernier, ce processus va prendre beaucoup de temps. Les familles victimes doivent patienter pour toucher leur dû. «Ces familles peuvent être indemnisées selon leur choix: soit elles auront un million de dinars, une mensualité ou une prise en charge psychologique», avait expliqué le ministre lors du lancement du processus. Comme il avait déclaré que l'opération d'évaluation et d'étude des dossiers, établie par son département, a recensé les familles victimes de la tragédie nationale au nombre de 42.000. M.Ould Abbès avait également plaidé pour la vigilance dans le traitement de ces dossiers car, selon lui, «l'établissement de la liste des catégories concernées par les indemnisations reste un travail délicat, sensible et important». De ce fait, il avait insisté sur la nécessité de prendre «toutes les précautions nécessaires» dans le traitement de ces dossiers afin d'éviter l'apparition de «fausses victimes, lors de l'application de l'ordonnance relative à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Concernant l'intégration des travailleurs licenciés, le ministre avance que 1700 dossiers ont été traités. «L'intégration se fait selon la volonté de la personne. On ne peut pas imposer à la personne un travail dans un endroit qui n'est pas sécurisé». Toujours sur le plan social, le ministre a affirmé que 126.000 cartes de démunis ont été délivrées par son département.