Les Archives nationales ont abrité dimanche une exposition sur l'histoire de l'Algérie retraçant, photos et documents à l'appui, le parcours de la résistance du peuple algérien depuis l'invasion française de ses terres et les étapes phares du Mouvement national et de la lutte diplomatique et politique pour l'indépendance, et ce, à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Les Archives nationales ont organisé cette exposition sur l'histoire de l'Algérie au profit de leurs cadres et personnels spécialisés dans les archives et la conservation des documents, à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Les photos et documents exposés mettent en avant des étapes marquantes de l'histoire de l'Algérie, notamment la prise d'Alger et l'expropriation des biens des Algériens dès 1831 qui ont mis à nu les véritables visées du colonisateur français: l'exploitation économique de l'Algérie. D'autres pièces de l'exposition racontent la déportation des Algériens en Nouvelle- Calédonie et donnent un aperçu des révoltes populaires, des héros de la résistance et du Mouvement national. Des photos et documents qui témoignent également de moments charnières dans l'histoire de l'Algérie, notamment les massacres du 8 mai 1945, la nuit du 1er novembre 1954, l'offensive du Nord-Constantinois (1955) et le congrès de la Soummam (1956). L'exposition revient, par ailleurs, sur l'organisation interne du Front de Libération nationale (FLN) et de l'Armée de Libération nationale (ALN). Mohamed Abbassi, cadre au Centre national des archives explique que pour comprendre le contexte de recouvrement de la souveraineté nationale, il faut parcourir toutes les étapes historiques vécues par le peuple algérien depuis l'indépendance jusqu'à 1962, appelant à méditer chacune des étapes, la date du 5 juillet étant «le couronnement d'un long combat politique et diplomatique». Abbassi, en sa qualité de représentant du conseiller du président de la République, chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, a indiqué que l'objectif de l'occupant était d'annexer l'Algérie aux territoires français et de faire de ses populations des subordonnés de la machine coloniale, chose qui a été rejetée par les Algériens depuis la première année de l'occupation. L'intervenant a appelé les fonctionnaires des Archives nationales et les chercheurs en histoire à «ne pas utiliser le terme «indépendance», car voulant dire que l'Algérie faisait partie, à une certaine période, des territoires français. Il recommande d'utiliser une terminologie plus précise, à savoir le recouvrement de la souveraineté nationale, justifiant son opinion par le fait que «l'Algérie ait été exposée à une agression française qui lui fait perdre sa souveraineté dans la région de la Méditerranée.