La crise sanitaire oblige. D'autant plus que celle-ci s'accentue. Le Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen vient d'être doté d'un nouveau réservoir d'oxygène médical. C'est ce qu'a indiqué le directeur de cet établissement de santé, Nasreddine Mazouni, expliquant que «ce réservoir a une capacité d'environ 10000 litres». La même source ajoute que «ce réservoir s'ajoute aux deux autres réservoirs d'oxygène médical disponibles à l'hôpital. Ces derniers sont d'une capacité totale de 13000 litres, portant le stock total d'oxygène dans le même hôpital à 23 000 litres», soulignant que «cette quantité d'oxygène permettra de répondre aux besoins des malades en ce produit dans les services de l'hôpital dont le pavillon 470 destiné à la prise en charge des malades Covid-19».L'alimentation régulière du CHU de Tlemcen en oxygène médical se fait par l'unité régionale de Sidi Bel Abbès relevant de l'entreprise Lind Gaz», a-t-on expliqué, ajoutant que «l'approvisionnement s'opère, lorsque le niveau du réservoir d'oxygène de l'hôpital baisse à 7000 litres». «Cette stratégie adoptée permet d'éviter toute pénurie surtout en pareille conjoncture marquée par une recrudescence du nombre de cas de contamination», a-t-on expliqué. Les bilans ne sont pas totalement reluisants ni encore moins rassurants. À l'instar du reste du pays, la Covid-19 sévit de plein fouet dans cette wilaya. Plusieurs dizaines de nouvelles contaminations sont enregistrées quotidiennement, en plus des décès dont les bilans sont gardés comme scoop magistral. Aucune tranche de la société n'est épargnée. Autrement dit, des vieux, des vieilles, des personnes vulnérables, des patients souffrant des maladies chroniques, en plus des jeunes sont attaqués par ce virus. Le personnel soignant, épuisé, risque d'être fragilisé encore plus, vu la recrudescence du nombre des admissions. Ces praticiens s'emploient à faire dans la pédagogie en redoublant d'appels à la vigilance, étant donné que la situation s'aggrave de plus en plus, celle-ci risque de prendre des proportions alarmantes, quoique celle-ci n'échappe pas totalement au contrôle. Du moins pour le moment et de surcroît au niveau de la prise en charge. Cependant, le relâchement est total. À Tlemcen, le laxisme est à son paroxysme. Tout comme un peu partout dans le reste du pays, le respect des mesures sanitaires, notamment le port du masque et la distanciation physique, constituent le dernier souci de plus d'un. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.