L'été, la saison par excellence des vacances, des voyages. Mer ou montagnes, peu importe. L'essentiel c'est le changement, le déplacement, l'évasion, la villégiature... Le tourisme est le secteur qui a été le plus durement éprouvé par la pandémie du Covid-19 et ses variants. Les chiffres, sans appel, le confirment. Plus d'un milliard de déplacements de moins par rapport à l'année précédant la pandémie et une perte conséquente de plus d'un milliard cinq cents millions de dollars. Près de 150 millions d'emplois perdus, pour la plupart dans le secteur de la petite et moyenne entreprise. Le secteur du tourisme est frappé de plein fouet au moment même où son expansion poursuivait une remarquable progression. Et au moment où toutes les perspectives et les évaluations étaient au vert, le couperet est tombé pour rappeler toute la vulnérabilité et la fragilité des activités touristiques. Les cicatrices resteront profondes et visibles durant très longtemps et, très probablement, rien ne sera plus comme avant. Pour les prochaines années, trois axes semblent s'imposer pour les professionnels et les autorités en charge du tourisme. Le premier est celui de rétablir la confiance entre touristes, autorités publiques et professionnels du tourisme, qu'ils soient voyagistes, hôteliers ou transporteurs. Le second de dessiner les lignes majeures des tendances futures du tourisme et le troisième celui de consolider les bases et les règles consensuelles de la résilience. Rétablir la confiance. Une mission des plus ardues compte tenu des péripéties, voire des drames vécus par les touristes bloqués au cours de leurs voyages et les traumatismes douloureux vécus par ceux qui sont restés en rade dans des pays étrangers. Une mission des plus difficiles au vu de ce qui a été enduré par les uns et les fuites de responsabilités des autres. Dessiner les contours du tourisme de demain, c'est envisager l'avenir dans le cadre des principes de la durabilité. Quelles tendances futures connaîtra le tourisme, dans ses différentes articulations, dans ses différents maillons constitutifs. En connaitre les enjeux et en structurer les contours nécessite de réunir les compétences dans le domaine. Experts en toutes filières, les hôteliers, les voyagistes, les transporteurs. Sans exclusive. Pour une réflexion collective, responsable, sans contraintes tutélaires. Enquêtes sur les atouts et les besoins des territoires, approches des tendances et des atouts d'autres destinations, les attentes et les besoins du voyageur de demain. Le but étant de voir clair et d'aller loin dans l'intérêt de tous, dans l'intérêt du tourisme national. La pandémie a marqué et continuera de marquer l'ensemble des activités humaines. Le tourisme en subira, plus que les autres secteurs, les effets dévastateurs. Et sa survie, il la doit essentiellement à sa capacité de résilience. Ces sera le troisième axe des perspectives du tourisme. Une résilience dont il s'agira de définir les fondements et les règles pour l'assurance d'une action future durable. Rien ne sera plus comme avant. Pour les prochaines années, et compte tenu des appréhensions quant à de possibles vagues de pandémie et les mesures restrictives qui s'en suivront, le touriste privilégiera des voyages dans des rayons courts, en premier choix, quand cela est possible, des destinations internes et dans lesquelles le choix du transport par voiture aura la priorité. Le souci de durabilité fera du tourisme de plein air et de montagne une option sérieuse. Les moyens de communication virtuels connaitront de plus grands essors et renforceront les liens entre toutes les parties prenantes au voyage. La capacité de résilience de l'homme transcendera toutes les épreuves.