Au cours de son séjour, Guy Parayre a été reçu par le ministre délégué auprès du ministère de la Défense. A l'invitation du général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, le patron de la Gendarmerie française, le général d'armée Guy Parayre est en visite de travail depuis vendredi dans notre pays. Cette visite de quatre jours qui s'achève aujourd'hui, traduit une volonté affichée de part et d'autre en vue de raffermir les axes de coopération entre les deux institutions de la gendarmerie. Guy Parayre est accompagné, pour son séjour en Algérie, par une importante délégation composée, notamment, de son conseiller diplomatique, son officier de cabinet ainsi que le chargé de coopération internationale au sein de la gendarmerie française. De son côté, le commandement de la gendarmerie algérienne a fait savoir dans un communiqué qu'il attend de cette visite l'identification «des centres d'intérêt de chacun et d'insuffler une nouvelle dynamique pour une coopération durable et mutuellement bénéfique». Encore plus explicite, le communiqué indique que le général-major Ahmed Bousteila et son homologue Guy Parayre discuteront de «la lutte contre la criminalité organisée et le banditisme, la sécurité routière et surtout la maîtrise des nouvelles technologies dans la recherche des faisceaux d'indices pour matérialiser les preuves et en même temps offrir le maximum de garanties aux citoyens pour préserver leurs droits». Il est donc attendu de la Gendarmerie française d'accompagner la Gendarmerie nationale dans son programme de développement, et de modernisation par des actions de transfert du savoir-faire et d'expertise légale. L'on relève en outre que ledit programme de développement mis en place par la gendarmerie algérienne inclut notamment une meilleure maîtrise des nouveaux fléaux représentant aujourd'hui une menace réelle pour la sécurité des citoyens, et ce, via le recours à des procédés de lutte ayant prouvé leur efficacité dans d'autres pays. Lesquels fléaux, dont on peut citer entre autres celui de la criminalité organisée qui s'est amplifiée de façon particulière en Algérie, juste au lendemain de la décennie du terrorisme. Ainsi, dans le but de faire face à ce nouveau phénomène, la Gendarmerie nationale a établi une stratégie axée essentiellement sur la coopération internationale. C'est d'ailleurs dans cette optique que les responsables de cette institution ont effectué, dans un passé proche, plusieurs déplacements dans des pays du continent européen, notamment en Italie. Les mêmes responsables algériens ont également reçu, il y a de cela peu de temps, le président de l'Office allemand de la criminalité lors d'une visite visant les objectifs évoqués plus haut. Notons enfin que la gendarmerie devrait procéder sous peu à la création de l'Institut national de la criminologie en vue de procéder à des analyses du comportement des criminels aux fins de prévenir toutes les formes de délit.