La sélection algérienne de football disputera son match contre le Djibouti, ce jeudi soir à Blida, dans le cadre des qualifications au Mondial 2022, «avec le même sérieux comme s'il s'agissait d'une finale de Coupe du monde», a assuré, hier, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, en conférence de presse, au Centre technique de Sidi-Moussa. «Notre équipe a réussi un record de 27 matchs sans défaite, et ça, ce n'est pas le fruit du hasard. Ça prouve qu'il y a du travail et beaucoup de sérieux dans ce que nous faisons. Donc, si nous voulons rester sur cette bonne dynamique de performance, nous devons continuer à travailler avec le même sérieux, à commencer par notre prochain match contre le Djibouti, que nous aborderons comme s'il s'agissait d'une finale de Coupe du monde», a assuré l'ancien marseillais. Un sérieux qu'il a jugé «plus que nécessaire dans les conditions actuelles», car, selon lui, plusieurs paramètres jouent contre la sélection algérienne, à commencer par la pelouse du stade Mustapha Tchaker, qui se trouve dans un piteux état. «Il y a quelques jours, j'ai effectué une petite visite d'inspection au stade Tchaker et j'étais dépité de voir le terrain dans un état aussi lamentable. Il est vraiment à la limite du praticable et il est connu que cette situation arrange beaucoup plus les affaires des adversaires qui cherchent uniquement à défendre. Ce qui n'est pas notre cas, car nous, au contraire, nous devons produire du jeu, pour espérer l'emporter», a-t-il regretté. Quoique, malgré cet imprévu de taille, qui, à lui seul, semble avoir considérablement faussé ses calculs, Belmadi a assuré que l'EN ne se détournera pas de son objectif majeur, qui reste la victoire, pour aborder ces éliminatoires de la Coupe du monde de la meilleure des façons. «Ce n'est pas parce que le terrain est lamentable que nous allons baisser les bras. J'ai déjà discuté avec les joueurs, pour qu'il n'y ait pas de mauvaise surprise au tout dernier moment et ils sont conscients de l'ampleur de la tâche qui les attend», a-t-il assuré. Autre source d'appréhension pour le sélectionneur algérien, le fait que «la saison sportive ne fait que commencer», faisant que la plupart des joueurs n'ont pas encore atteint leur top niveau. Ce qui, selon lui, est «assez logique», du fait qu'ils sortent tout juste de la phase préparatoire d'avant-saison. Mais malgré tous ces aléas, Belmadi ne jure que par la victoire, en rappelant que «peu importe la situation» à laquelle il est confronté, son «objectif est la victoire», à chaque sortie. Pour cette première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, la sélection algérienne sera privée des services de plusieurs joueurs clés, particulièrement le latéral droit, Youcef Atal, le milieu récupérateur, Adlène Guedioura et l'attaquant Adam Ounes, mais ces défections, et pas des moindres, ne semblent pas perturber Belmadi outre mesure. «Statistiquement, nous sommes la sélection qui fait tourner le plus son effectif, encore plus lorsqu'elle dispute 2 matchs à des intervalles réduits. C'est pour vous dire que nous ne basons pas notre performance sur un joueur ou un compartiment en particulier. Chez nous, tout le monde est important, et si ce n'est pas l'un qui apporte le plus escompté, c'est l'autre qui le fera, avec le même sérieux et la même volonté», a-t-il assuré. Guediroura non convoqué car sans club Interrogé sur Guedioura en particulier, pour savoir si sa non convocation avait un quelconque rapport avec son âge relativement avancé, et si c'était là une manière de commencer à préparer l'avenir de la sélection nationale, notamment en dégageant un place pour de nouveaux jeunes talents comme Ramiz Zerrouki, sociétaire du FC Twente, aux Pays-Bas, le sélectionneur national a répondu par la négative. «Ceux qui me connaissent vous diront que pour moi, l'âge n'a jamais constitué un critère de sélection. Si Guedioura n'a pas été convoqué, c'est uniquement parce que, actuellement, il est sans club. Cela dit, s'il arrive à trouver un nouvel employeur et qu'il mérite sa place en sélection, je ferai appel à lui. C'est une certitude», a-t-il tenu à faire savoir. Dans le même registre, Belmadi a confié qu'il aurait aimé que des joueurs comme Zinedine Ferhat et Adam Ounes, aient réussi à changer de club pendant le dernier mercato estival, car, selon lui, «il est préférable, pour un joueur, d'être compétitif dans un club moyen que remplaçant dans un club de plus grande envergure», mais dit-il, «ce sont les aléas du métier, et il faut faire avec.». «Tout ce que je peux faire pour ces joueurs, c'est les soutenir moralement, particulièrement Youcef Atal (blessé), en attendant des jours meilleurs». Cependant, Belmadi a tenu à préciser que le dernier mercato estival n'a pas été totalement noir pour les joueurs algériens, car si certains n'ont pas eu ce qu'ils voulaient, d'autres ont décroché le gros lot. Allusion faite à Mohamed Amine Ammoura (ESS), Billel Messaoudi (JSS) et Adam Zorgane (PAC), qui ont réussi à décrocher des contrats professionnels intéressants en Europe, pour lesquels Belmadi s'est dit très content. «Je suis déjà très satisfait de l'équipe dont je dispose actuellement, mais avoir plus de bons joueurs, qui évoluent dans des championnats au niveau plus relevé est une bonne chose. C'est un problème de 'Riches' pour ainsi dire, mais je m'en contenterai», a-t-il commenté.