La séance plénière consacrée à la présentation du Plan d'action du gouvernement vient d'être ajournée au lundi 13 septembre, annonce un communiqué de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cet ajournement intervient, alors que le bureau de la chambre basse, sous la présidence de Boughali, avait annoncé, initialement, la journée du dimanche 12 septembre, comme date de l'ouverture de la session plénière consacrée à la présentation du Premier ministre, Benabderrahmane. Bien que le communiqué de l'APN ne cite pas si ce report intervient à la demande de l'Assemblée ou du gouvernement, on croit savoir que l'origine de cet ajournement est, vraisemblablement dû à un agenda serré du Premier ministre. Le communiqué précise, par ailleurs, que les députés disposeront de deux journées, à savoir du mardi 14 et mercredi 15 septembre pour formuler leurs questions et interrogations par rapport aux axes du Plan d'action du gouvernement. Suite à quoi, ajoute le communiqué de la chambre basse, le Premier ministre effectuera un passage, le jeudi matin, en session plénière, soit le 16 septembre, pour répondre aux questions et préoccupations des parlementaires. Après quoi, les députés procéderont au vote à main levée du Plan d'action du gouvernement. Il s'agit là d'un premier test décisif pour les nouveaux députés sur lesquels beaucoup d'espoirs reposent, notamment pour ce qui est des débats à amorcer conjointement avec les membres du gouvernement, chacun en ce qui le concerne. A priori, les regards se focalisent sur le groupe des parlementaires indépendants, qui ont accompli une percée significative au sein de l'Assemblée populaire nationale. Constituant la deuxième force politique du pays, ce groupe devra sortir du lot, en se distinguant à travers les débats et les propositions à formuler, par rapport au reste des députés. Il est attendu de ce groupe également, d'être à la hauteur des attentes citoyennes, en amorçant les débats sur les questions qui intéressent l'opinion publique. D'emblée, les débats se focaliseront sur les projets de lois organiques, mais aussi les plans d'action sectoriels élaborés en prévision de la relance économique et de la diversification des ressources, ainsi que le parachèvement et la consolidation des institutions, sans compter la mise en conformité des lois et organismes avec les lois suprêmes de la nation, à savoir la Constitution... Même chose du côté des ministres du gouvernement Benabderrahmane, pour une grande partie desquels, il s'agit d'un exercice nouveau et même difficile, au regard des points introduits au débat général. Reste à savoir si les points forts de l'actualité nationale, notamment ceux lies liés à la gestion de la crise d'oxygène en rapport avec la Covid - 19, les incendies ayant ravagé plusieurs régions du pays, et plus particulièrement la Kabylie, ainsi que le dernier scandale en date, relatif au ratage de l'accueil des Champions paralympiques, seront abordés par les députés. Pour nombre de députés que nous avons abordés, lors de la séance d'ouverture de la session parlementaire 2021-/2022, «les deux journées consacrées aux débats ne suffiront pas pour aborder de manière sereine et confortable tous les aspects du Plan d'action du gouvernement». D'un autre point de vue, la rupture des relations diplomatiques avec le royaume du Maroc sera également au menu des débats, et le ministre des Affaires étrangères sera certainement réclamé par l'assistance, afin d'aborder de plus amples côtés de cet épisode sombre dans l'histoire des deux pays voisins.