Il semblerait que les prochaines joutes électorales seront plus attractives que celles des législatives écoulées. Pour nombre d'observateurs, comme pour les responsables des partis politiques, les élections locales du 27 novembre apporteront également, leurs lots de surprises et de nouveautés. Cette tendance est mise en exergue par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections Anie, Mohamed Charfi, qui animait, hier, une conférence de presse au sujet du lancement de l'opération de révision des listes électorales et l'opération de retrait des formulaires de candidature. Contrairement aux précédentes élections du 12 juin écoulé, ce sont les partis politiques qui semblent les plus enclins à aborder en masse ces prochaines locales. Ainsi, selon Charfi, 1 366 listes de partis et 13 listes d'indépendants avaient retiré, à ce jour, les formulaires de souscription des signatures, en prévision des élections locales du 27 novembre prochain. Le président a précisé, par ailleurs, que ces chiffres représentent 1 327 listes pour les APC et 39 autres pour les APW, concernant les 1 366 listes des partis politiques. Alors que pour les 13 listes des indépendants, cela représente huit listes pour les APC et cinq autres pour les Assemblées populaires de wilaya. Ces chiffres, somme toute provisoires, pourraient connaître des changements, voire même des bouleversements, notamment à travers une percée des listes indépendantes, comme ce fût le cas lors des législatives. D'aucuns, parmi les observateurs et les analystes de la scène politique nationale, estiment que ces prochaines élections draineront d'abord, une participation significative de sigles politiques, et aboutiront, par conséquent, à un taux de participation plus élevé que celui des législatives. Aussi, parmi ce lot de surprises fortement envisagées, la participation des partis politiques traditionnellement abstentionnistes, pour lesquels ces élections locales sont une affaire de survie politique. En effet, sans une représentation électorale et sans présence directe aux côtés des populations et des citoyens, en quête de solutions pour leurs problèmes quotidiens, les partis les plus robustes finiront par disparaître ou par être relégués au second plan. Idem pour la base militante qui doit être entretenue et motivée, à travers une participation accrue aux différents rendez-vous politiques et électoraux, notamment. La campagne électorale des élections locales du 27 novembre, pourrait réaliser des challenges, jusque-là imprévisibles, tant pour les partis politiques, que pour les électeurs. Cela est d'autant plus intéressant, que l'autorité de Charfi vient d'annoncer des mesures nouvelles, notamment pour ce qui est des interventions télévisées et radiophoniques des candidats. Selon le président de l'Anie, «les candidats aux élections n'auront plus à se déplacer à Alger pour effectuer les enregistrements radiophoniques et télévisés». Dans ce cadre, il appellera l'ensemble «des acteurs concernés par l'opération électorale, à sensibiliser les citoyens à l'importance du vote à ce scrutin pour le parachèvement de l'édification institutionnelle», dira-t-il, en s'engageant à «réunir tous les moyens à même d'assurer la transparence et la régularité du scrutin et de permettre aux citoyens d'exercer leur droit en toute souveraineté et liberté». Pour ce qui est de l'opération d'assainissement des listes électorales, Charfi annonce que «les premiers résultats montrent l'inscription de 25 813 nouveaux électeurs et la radiation de près de 42 000 autres pour cause de décès ou de changement de résidence».