Le secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baâdji est apparu stoïque et serein, lors de la conférence de presse animée, en marge des travaux de la Commission nationale des élections. Un conclave, tenu à huis clos, consacré à la préparation des prochaines élections locales, en présence des membres du bureau politique et du comité central, ainsi que les commissaires des mouhafadhas du parti. Le secrétaire général du FLN a explicité les nouvelles démarches et les instructions qu'il a adressées aux militants de base, ainsi qu'aux responsables de kasmas et de mouhafadhas, dans l'organisation de l'opération de dépôt des dossiers de candidatures, ainsi que leur traitement, suivant un mode bien déterminé. Il expliquera, à ce sujet, que «des commissions de candidatures communales seront installées, selon le nombre de kasmas existantes dans chaque wilaya. Ces commissions confieront leur travail à une commission nationale qui étudiera les dossiers, pour les acheminer, ensuite au niveau national». Baâdji confiera devant l'assistance que «des instructions ont été adressées à la base, selon une feuille de route que nous avons tracée, conjointement avec les membres du bureau politique et du comité central», expliquera-t-il. Il ajoutera que la rencontre qui a eu lieu a été consacrée également à l'analyse des dernières législatives, comme cela a permis également «l'évaluation des élus locaux et de leurs bilans, ainsi que la situation globale des militants de base, sans compter le suivi des activités des mouhafadhas du parti». Il annoncera, par ailleurs, que «l'opération de collecte des signatures pour les candidatures des militants du parti, a déjà commencé dans plusieurs wilayas». Au sujet des incidents qui ont eu lieu et des litiges qui ont surgi au cours de ces dernières semaines, le SG du FLN a expliqué qu'«il s'agit là d'un groupe d'agitateurs, exclus des structures du parti, bien avant mon arrivée... D'autres anciens militants, qui ont fait l'objet de mesures disciplinaires, puisqu'ayant été contre le parti et ses décisions lors des dernières législatives, se sont joints à ces agitateurs... La Loi fondamentale et le règlement intérieur du parti sont entre nous...». Pour ce qui est du report du congrès du parti, il expliquera que «cela s'est fait dans les normes et avec un large consensus, avec l'approbation de l'ensemble des membres du comité central du parti... En plus, cela s'est fait juste avant mon élection à la tête du parti», dira-t-il, avant de préciser: «Nous avions un agenda politique dense à respecter, notamment le vote de la Constitution, les élections législatives, etc.». Il ne manquera pas, par ailleurs, de charger ses détracteurs en les qualifiant de sobriquets riches en qualificatifs. «Ce sont des mafieux et des cachiristes qui ont soif d'argent et de pouvoir... Ce sont eux que le peuple a sifflé à la Coupole... Moi et mes militants, nous n'y étions pas.» Et de scander haut et fort, qu'ils ont «gagé sur notre échec et nous avons vaincu... Nous sommes toujours la première force politique du pays», rétorquera-t-il. À une question de L'Expression au sujet des lectures politiques et des messages à tirer du recul dans les voix et dans le nombre des voix des partis à l'issue des dernières législatives pour l'ensemble du paysage politique, il expliquera qu'«il existe un projet de texte pour la refonte du parti, que nous allons soumettre à débat dans les prochains mois», dira-t-il. Préconisant un raz-de-marée de son parti lors des prochaines joutes électorales, il annoncera qu'«une autre bataille devra être bien préparée, qui est celle du renouvellement du Sénat». Au sujet du retrait de la garde rapprochée affectée à sa protection, il minimisera les faits, estimant que «tous les partis politiques, qui disposaient de cette procédure, ont fait l'objet de cette mesure ordinaire et normale», expliquera-t-il, avant de renchérir: «Nous, nous sommes protégés par nos militants».