Nominations, mutations, limogeages et retraites...Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à un mouvement partiel dans le corps des présidents et procureurs généraux près les cours de justice et des présidents et commissaires d'Etat près les tribunaux administratifs, a indiqué, jeudi un communiqué du ministère de la Justice. Ce mouvement partiel comprend des nominations, des magistrats appelés à occuper d'autres fonctions et des fins de fonctions. L'objectif est d' insuffler une nouvelle dynamique au fonctionnement des juridictions et promouvoir leur rendement en adéquation avec les mutations nationales en cours, et ce, à travers la nomination de compétences judiciaires, ayant fait leurs preuves dans la magistrature, précise le communiqué de la Présidence. Ce mouvement des présidents a concerné 16 cours de justice. Les juridictions concernées sont celles de Laghouat (Kamel Hadj Mihoub Sidi Moussa), Biskra (Laïd Boukhobza), Bechar (Dahou Kada), Tamanrasset (Abdallah Khalfaoui), Annaba (Fethi Ahmed Kebir), Médéa (Lahcène Saadi), Mostaganem (Abdelhafid Tebahriti), Mascara (Menouar Antar), Oran (Abdelkader Mansour), El Bayadh (Laïd Belmaaziz), Tindouf (Omar Kheffache), Tissemsilt (Houari Ben Allal), Souk Ahras (Mabrouk Mokadem), Mila (Azzedine Larfi), Naama (Ben Sekran Filali) et d'Aïn Témouchent (Hamid Chetah). Pour les procureurs généraux, le mouvement a touché 20 cours de justice. Ce mouvement concerne, entre autres, les cours de Blida (Abdelmadjid Djebbari), de Tlemcen (Noureddine Mahboubi), d'Annaba (Farid Gouasmia) de Ghardaïa (Abdelkader Belatra). Par ailleurs, le premier magistrat du pays a procédé à un mouvement dans le corps des présidents de 36 tribunaux administratifs, et à un mouvement dans le corps des commissaires d'Etat près de 16 tribunaux administratifs. Ce mouvement fait suite à celui opéré au début du mois d'août dernier. Pour rappel, lundi dernier, Taher Mamouni, a été installé à la tête de la Cour suprême. La cérémonie de son installation avait été présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, en présence du président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, de la présidente du Conseil d'Etat, Farida Benyahia. Une nomination s'inscrivant, selon le garde des Sceaux, dans le cadre de la nouvelle dynamique enclenchée par le président Tebboune, laquelle vise à doter les établissements importants de compétences nécessaires, afin d'opérer la rupture avec les anciennes pratiques de gestion. Dans ce cadre, supervisant l'ouverture des travaux de la 2e session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour l'exercice 2021, le ministre de la Justice a présenté, jeudi, le projet du mouvement annuel des magistrats qui touchera 2147 magistrats. Dans son intervention, le ministre de la Justice a proposé aux membres du CSM «la titularisation de deux magistrats parmi ceux ayant accompli les conditions de qualification requises, la régularisation de la situation administrative de 114 magistrats, ainsi que la promotion du total de 2147 magistrats qui réunissent les critères adoptés par le Conseil et les lois en vigueur ». Le ministre a également exposé, dans le cadre de l'application des dispositions de l'article 76 de la Loi fondamentale de la magistrature, «l'état de détachement de six magistrats et ce, dans le contexte de leur exercice dans les institutions, conformément aux dispositions constitutionnelles et selon les impératifs des principes sains de l'Etat moderne». Selon le ministre, le projet du mouvement annuel des magistrats en cette période, coïncidant avec la rentrée sociale, tient compte de la dimension de la performance et de la dimension sociale et familiale de la magistrature du fait que «la stabilité familiale, la condition psychologique revêtent une importance capitale et impacte positivement la performance professionnelle». «La volonté actuelle d'achever la construction institutionnelle, dont les démarches s'accélèrent en convoquant le corps électoral pour renouveler les Assemblées communales et de wilayas, le 27 novembre prochain, est une réponse à l'une des guerres de division qui empêchent la construction des institutions», a souligné le ministre de la Justice.