Se déroulant habituellement au mois de février, le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de'Ouagadougou (Fespaco), se tiendra cette année exceptionnellement du 16 au 23 octobre prochain, dans un contexte bien spécial miné par la pandémie du Coronavirus. Aussi, c'est dans une ambiance particulière que la sélection officielle des films a été dévoilée par le nouveau délégué général du Fespaco, le dynamique Alex Moussa Sawadogo, jeudi dernier, lors d'une conférence de presse organisée au Burkina Faso et retransmise par zoom. À noter que l'édition 2021 du Fespaco aura pour thème cette année«Cinéma d'Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis». C'est le Sénégal qui a été choisi comme pays invité d'honneur du Fespaco 2021. Le Sénégal se taille, d'ailleurs, la part du lion en termes de nombre de films sélectionnés, soit quatorze films dans les différentes catégories de la compétition officielle. 50 Pays participants Au total, 239 films ont été sélectionnés sur les 1132 inscrits venant de cinquante pays pour cette édition 2021 du Fespaco qui sera «l'occasion de consolider le rôle et la place du cinéma dans le développement des pays», fera remarqué la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Foniyama Elise Ilboudo-Thombiano. Les différentes catégories comptent 17 longs métrages fictions, 15 longs métrages documentaires, 25courts métrages fictions et documentaires, 25 films des écoles, 29 films d'animation et 17 séries télévisées. Côté long métrage fiction, l'Algérie sera hélas absente. Toutefois, des cinéastes comme Mahamat Saleh Haroun du Tchad marqueront leur retour tandis que de nouveaux pays font leur entrée dans la sélection des films longs métrages fictions, notamment le Lesotho et la Namibie. L'on retiendra tout de même trois films marocains en compétition et le formidable film tunisien de Leila Bouzid, «Une histoire d'amour et de désir» qui a fait la clôture cette année de la semaine de la critique au festival de Cannes. L'histoire d'amour entre un jeune d'origine algérienne, (dont le père est campé par le comédien algérien Samir El Hakim) et une jeune Tunisienne. Dans la catégorie documentaire, deux films seront en lice pour l'Etalon d'or de Yennenga. On relèvera l'excellent «Janitou» de Amine Hatou, ainsi que «Fanon hier, aujourd'hui» de Hassane Mezine, déjà présenté aux rencontres cinématographiques de Béjaîa. Côté court métrage, on notera le film documentaire «Je me suis mordu la langue» de Khada Nina. Le Maghreb est là Enfin, on notera dans «la section parallèle», consacrée aux films classiques, «Tahya ya didou» de Mohamed Zinet, «Omar Gatlato» de Merzak Allouache et enfin «Jilali le magicien» de Boukhari Boubaker qui sera projeté dans la catégorie «Rétrospectives de films d'animation d'Afrique». Il est bon à signaler que le jury de la compétition long métrage fiction sera présidé par le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, tandis que le jury documentaire est présidé par la réalisatrice égyptienne Jihan El Tahri et pour les séries télévisées, on note le Français Frédéric Lavigne. Le jury court métrage sera présidé par la réalisatrice sénégalaise Angèle Diabang. Les réalisateurs sénégalais Moussa Sène Absa et Alain Gomis sont respectivement président de jury pour la section dédiée aux films du Burkina Faso et la section «perspective». L'on ne peut enfin, que souhaiter maintenant bonne chance à toute cette fine équipe dans cette nouvelle aventure cinématographique qui se tiendra dans un contexte ô combien spécial! Et que vive le cinéma d'Afrique!