L'entreprise sera au coeur des réformes que doit subir l'économie nationale. Sans elles toute tentative de réduction de l'addiction du pays à son pétrole sera vaine. A condition qu'elle soit performante et qu'elle puisse bénéficier d'un écosystème assaini bien entendu. C'est une des multiples missions qui sont tracées par le nouveau plan de relance économique qui doit être débattu, demain, à l'APN. Que dit-il à ce propos? Le développement des TPE (très petites entreprises Ndlr) et des PME (Petites et moyennes entreprises, Ndlr) nécessite l'appui d'un environnement propice à l'entreprise lui permettant de disposer de services adaptés tels que la recherche, l'accès à l'innovation, la diffusion des normes de produits et de management qui constituent des éléments clés au renforcement de la compétitivité et à la création de valeur ajoutée, indique le document dans le préambule consacré à cette question soulignant que: «L'amélioration de la compétitivité de l'entreprise implique le recours à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication». Quelles actions doivent être menées à cet effet? L'offensive oscille autour de six points: l'accélération de la mise en oeuvre des instruments d'appui devant être déployée par l'Agence nationale de développement de la PME et de Promotion de l'innovation; la valorisation des capacités humaines créatives et innovantes; la modernisation de l'infrastructure qualité afin d'améliorer la compétitivité des entreprises et la qualité des produits; la relance des processus de mise à niveau des entreprises; l'examen, avec les institutions concernées, des modalités d'accès au financement bancaire et la facilitation de l'accès des PME au financement et renforcer les actions de garantie des crédits par la diversification des produits, notamment du Fonds de garantie des crédits aux PME et de la Caisse de garantie des crédits d'investissement aux PME. En ce qui concerne l'action du gouvernement, elle sera concentrée à l'émergence d'un écosystème favorable à la création, le développement et la pérennité des micro et petites entreprises et à renforcer le soutien des promoteurs en difficulté et améliorer la qualité d'accompagnement des porteurs de projets, à travers l'instauration d'un mode personnalisé. À propos de ce dernier point, il faut rappeler l'état catastrophique dans lequel pataugent les microentreprises créées dans le cadre du dispositif de l'ex-Ansej, Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes. Plus de 70% des 380 000 qui ont vu le jour sont en crise et n'arrivent pas à rembourser leurs crédits. La question des moyens de la relance de ce secteur était au centre de la réunion du Conseil du gouvernement, qui s'est tenu le 21 août sous la présidence du Premier ministre, Aïmene Bendaberrahmane. La communication présentée par le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la microentreprise, Nassim Diafat, a fait un état des lieux actualisé des micro, petites et moyennes entreprises. Le bilan avait fait ressortir qu'elles ne représentent pas moins de 97% du total des entreprises et emploient plus de 56% de la main- d'oeuvre. L'Algérie, qui ambitionne de diversifier son économie, table sur ces entités économiques qui doivent jouer un rôle de premier ordre en leur qualité de «bras armé» du nouveau modèle de croissance qui doit affranchir le pays de sa quasi dépendance au secteur des hydrocarbures. L'objectif qui leur est assigné est de parvenir à exporter, créer de la richesse, ce qu'elles ne sont pas parvenues à faire, majoritairement, par le passé. La page doit, dorénavant être tournée...