Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane,a présidé une réunion du gouvernement. Cette réunion a relevé quelques défaillances qui ont trait au secteur du commerce et celui de l'economie de la connaissance et des start-up. Concernant le volet inhérent au commerce, la réunion du gouvernement a abordé la question de fixation du prix plafond à consommateur en modifiant et complétant le décret exécutif relatif à cette partie importante en relation avec la consommation directe des larges couches. Dans ce sens, la réunion du gouvernement a décidé de revoir le plafonnement de certains produits comme le sucre en fixant «le prix plafond à consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l'importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc», mentionne-t-on. Il faut dire que le marché souffre de flottement des prix des produits destinés à la consommation la plus large. Surtout avec la chute drastique du dinar qui s'est répercutée d'une manière manifeste sur le pouvoir d'achat des citoyens lambda. Le plafonnement doit tenir compte de cet aspect relatif au pouvoir d'achat de la majorité des Algériens touchés par ces fluctuations du marché et ses retombées néfastes sur leur condition sociale. Dans ce registre, le gouvernement à décidé de « mieux rationaliser les importations des produits intermédiaires et des produits finis pour cette catégorie de denrées alimentaires, à travers, notamment l'élargissement de la compensation des prix à d'autres matières produites localement afin de protéger la production nationale», souligne-t-on. Le soutien des produits à travers l'élargissement de la compensation des prix à d'autres matières pourrait en être une solution conjoncturelle pour mettre un terme au dysfonctionnement criard concernant la maîtrise et la gestion de ce dossier sensible et délicat. Le recours à d'autres matières produites localement va permettre au Trésor d'éviter la spirale de l'importation et soulagera l'économie nationale à travers le soutien et la protection de la production nationale qui souffre des entraves bureaucratiques. L'autre volet qui n'est pas des moindres, c'est celui de l'économie de la connaissance et des start-up. Le gouvernement s'est penché sur ce dossier qui suscite tant d'interrogations et de questions depuis son lancement. Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up a dressé un état des lieux concernant ce secteur auquel le gouvernement confère une importance capitale dans la perspective de booster l'économie nationale en encourageant la filière de la petite et moyenne industrie. À ce propos, le gouvernement a abordé «les mesures complémentaires pour la consolidation du secteur de l'économie de la connaissance et des start-up», affirme-t-on. La réunion du gouvernement était l'occasion pour proposer d'autres dispositions et mécanismes pour donner de l'étoffe à ce secteur qui patauge et qui n'arrive pas à connaître un saut qualitatif escompté. Le gouvernement a arrêté quelques dispositions pour consolider ce secteur prometteur en «envisageant d'autres dispositions réglementaires, institutionnelles et financières» pour renforcer les mécanismes «déjà mis en oeuvre ainsi que les propositions de mesures visant à promouvoir l'écosystème de l'innovation et réussir ce virage vers l'économie de la connaissance», indique-t-on. L'économie de la connaissance est devenue la matrice de l'économie mondiale, c'est une donne irréversible avec l'explosion des technologies de l'information et de la communication et les nanotechnologies. L'Algérie a mis en place un plan visant le rattrapage dans ce domaine névralgique et prépondérant en termes d'efficience économique et stratégique. La nécessité de s'impliquer dans le domaine de l'économie de la connaissance impose une politique rigoureuse basée sur l'encouragement des énergies et des forces créatives pour se débarrasser des pratiques bureaucratiques qui ont caractérisé l'économie nationale depuis plusieurs décades.