Dans une Assemblée clairsemée, la majorité des députés a axé son intervention sur des préoccupations locale au détriment des aspects politiques du Plan d'action du gouvernement. La plupart ont évoqué la nécessite de lever le gel sur des projets structurants à l'image des Centres hospitalo-universitaire, des pénétrantes autoroutières et divers projets dans le secteur de l'hydraulique et même du sport. Les rares députés qui ont fait des remarques sur le Plan d'action du gouvernement ont relevé «le manque de chiffres et de délais précis pour la mise en oeuvre de ce plan sur le terrain et permettre ainsi aux députés d'interpeller les ministres dans le cadre des questions orales, entrant dans leur mission de contrôle de l'action de l'Exécutif». Achouri Fawzi a fait observer que «théoriquement le Plan d'action du gouvernement est ambitieux et intégré, mais manquait de vision à long terme, de délais précis, de chiffres. Il manquait également «de précisions sur les ressources du financement pour sa concrétisation», ajoute le même député. Mohamed Mansouri, député issu des indépendants, a indiqué que ce plan «ambitieux jette les bases permettant de bâtir la Nouvelle Algérie, conforme aux attentes des citoyens, et vise à construire une économie diversifiée indépendante des hydrocarbures...». Le député Bouden Moundir, du RND a déclaré, dans ce contexte, que «ce plan est ambitieux et assiéra une économie nationale forte et est complémentaire dans son contenu et global, mais en manque de chiffres et de délais d'exécution des différents projets programmés». Plusieurs députés ont soulevé la problématique de la flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Une députée du MSP, Khadidja Belkadhi, a appelé le gouvernement «à diligenter une enquête sur les augmentations tous azimuts des prix des produits de consommation opérées ces derniers mois». Dans le même sillage, le député Lazhar Degla du Front El Mostakbel a souligné que «ce plan manque d'un échéancier pour sa concrétisation». Il a prôné «la numérisation de tous les marchés publics et l'ouverture de bureaux de change pour endiguer le marché parallèle de la devise». Le député, Benabed Khlifa, du RND déplore le fait que «la peur tétanise toujours les cadres algériens malgré la dépénalisation de l'acte de gestion». Il estime que «la loi relative à la dépénalisation de l'acte de gestion, doit être revue car elle comporte des zones d'ombre». Pour ce député, «cette loi n'est pas tout à fait claire d'autant plus qu'elle est truffée de pièges ou d'attrape-nigauds». Le député, Ibrahim Fakhour des indépendants a appelé à «la réactivation du Fonds spécial de développement des régions du Sud gelé depuis plusieurs années». Dans ce sens, le député Mohamed Ouardi (indépendants) a déploré l'abandon des projets consacrés aux wilayas frontalières, qui constituent la porte d'accès aux marchés africains, dont la réalisation des infrastructure de base, dont des routes. En évoquant les obstacles entravant le développement dans ces zones, il fait savoir que «la route reliant Tamanrasset à In Guezzam n'est pas goudronnée et celle reliant M'sila et Tin Zaouatine reste inachevée». Le député, Mohamed Ourni, du même groupe a soulevé les problèmes dont pâtissent les «zones d'ombre», notamment l'absence et la dégradation des routes, la pénurie d'eau...etc.. certains députés ont appelé à la mise sur pied d'un Fichier national des personnes vulnérables dans le cadre du ciblage des subventions et à dégager un plan d'urgence pour éradiquer la pauvreté rampante».