L'Algérie est sur le point de tenir sa nouvelle loi relative à l'investissement. C'est en principe une question de quelques jours. L'annonce a été faite par le Premier ministre. Il a affirmé que le gouvernement avait finalisé la révision de la loi relative à l'investissement, qui sera présentée, dans les semaines à venir devant l'APN. «Une révision profonde a été menée pour la loi relative à l'investissement pour qu'elle soit au diapason de la politique de l'Etat, tendant à diversifier l'économie hors hydrocarbures», a répondu Aïmene Benabderrahmane, questionné par les élus du Palais Zighoud Youcef, dans le cadre du débat portant sur le Plan d'action du gouvernement. Un «correctif» qui doit répondre aux préoccupations exprimées par les opérateurs économiques qui ont demandé la levée des obstacles qui empêchent la réalisation des projets d'investissement. Des voix se sont publiquement élevées, à ce propos, pour dénoncer les embûches auxquelles font face les chefs d'entreprise. Le dossier du foncier industriel est paralysé depuis plus de 15 mois. Depuis 2020, c'est l'inertie totale. Aucun dossier n'a été traité. Des centaines d'investisseurs s'en plaignent. C'est un sujet qui est débattu régulièrement, à chaque réunion avec les chefs d'entreprise, avait indiqué, le 8 juin dernier, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc). Sami Agli, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3. Une semaine plus tard, le 15 juin, ce fut au tour de la Banque d'Algérie d'être pointée du doigt. «Le 28 avril dernier, la Banque d'Algérie a annoncé, par communiqué, de bonnes nouvelles sur la rétrocession des devises pour les exportateurs. Mais jusqu'à aujourd'hui, rien n'a été appliqué et c'est une première», avait déclaré, sur les ondes de la Radio nationale, chaîne 3, Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens. Un terrain miné pour les créateurs, les bâtisseurs, les créateurs de richesse et d'emplois, ceux sur lesquels le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, fonde de grands espoirs pour construire un nouveau modèle de croissance afin d'atténuer l'addiction du pays à son pétrole. La nouvelle loi relative à l'investissement devrait déblayer le terrain et surtout lancer un signal fort aux investisseurs étrangers, après avoir fait sauter le verrou du 51/49. «Grâce à cet amendement, l'opérateur étranger pourra investir en Algérie, sans distinction aucune avec l'investisseur national. Le climat des affaires, qui a rebuté les investisseurs étrangers, doit absolument être assaini afin de drainer plus d'intérêt à un marché qui ne manque, pourtant pas, d'arguments... La refonte du Code de l'investissement, devrait le rendre plus attrayant. Aïmene Bendaberrahmane compte ratisser large pour remettre la machine sur les rails. Le gouvernement s'apprête à examiner tous les dossiers d'investissement accumulés et en suspens «de façon rigoureuse et profonde», à l'effet de prendre les mesures nécessaires à la levée des obstacles, qui ont rendu leur concrétisation impossible, en donnant la priorité aux véritables investissements générateurs de richesse et d'emplois et en remplaçant les importations par le produit national, a-t-il indiqué.