La nouvelle direction de la JS Kabylie prend progressivement place. Après Yazid Yarichène, qui a été confirmé par la décision du tribunal, en tant que président du conseil d'administration, c'est au tour de Nadir Bouzenad d'être installé comme secrétaire général du club. La direction de Cherif Mellal s'éclipse, dit-elle, momentanément pour éviter les dépassements, suite à la décision du procureur de permettre à la nouvelle direction de prendre possession des locaux. De leur côté, les joueurs poursuivent leur stage bloqué à Tikjda sur les hauteurs du Djurdjura, sous la houlette du nouvel entraîneur, Henri Stambouli. Ainsi, devant cette situation, les supporters restent encore au stade de l'observation, tout en refusant de se jeter dans le conflit. Mais la situation ne semble pas partie pour durer, car les comités de supporters laissent entendre déjà que l'avenir du club est plus intéressant que les personnes. En tout état de cause, le terrain reste, sans conteste, le meilleur arbitre. La nouvelle direction devrait montrer des signes probants, quant à ses capacités à surmonter les problèmes financiers du club. Des difficultés financières que Mellal n'a pas pu régler avec des joueurs qui restent encore impayés pour de nombreuses mensualités. La nouvelle direction donnera un gage de son sérieux si, justement, elle parvient à mobiliser les sponsors et les convaincre à mettre la main à la poche, contrairement à la période Mellal, où ils n'ont pas tenu leurs engagements financiers. L'autre point que l'ancienne direction n'a pas su gérer reste incontestablement la communication du club. Durant le passage de Mellal, ce volet a été catastrophiquement mené. L'on a remarqué que ce dernier avait soulevé des vagues à plusieurs reprises, alors qu'il n'était nullement de son rôle de président d'en parler. Mal conseillé en matière de communication, Mellal a su se créer de nombreux ennemis de la manière la plus banale. La communication mal organisée a même fait que Mellal a eu de nombreux litiges avec les supporters. Un échec dont il n'est toutefois pas, il faut le reconnaître, le seul responsable. Sa seule responsabilité se situait dans le choix de l'équipe de communication et de ses conseillers. Dans ce changement, des interrogations se posent aussi quant à l'avenir du staff technique et des nouvelles recrues. C'est à la nouvelle équipe d'apporter les réponses en urgence. Yarichène devra se prononcer avant la fin de l'intervalle estival, sur le maintien ou le changement de Stambouli et des nouvelles recrues qui ont signé avec Mellal. Enfin, dans l'attente de la stabilité, les choses restent encore floues, car l'équipe Mellal tient à rester à la tête du club. Ce dernier avait en effet affirmé qu'il a confiance en la justice pour arracher ses droits et qu'il ne se laissera pas faire. En tout état de cause, la JSK restera, avec Mellal ou Yarichène, un grand club sur le plan national et international, s'accorde-t-on à dire.