Les délégués de la Cadc ont tenu, hier, un sit-in devant le tribunal de Tizi Ouzou pour la libération des détenus. Décidé lors du conclave de Souamaâ, le week-end dernier, les délégués de la Cadc ont tenu, hier, leur énième sit-in pour exiger la libération des 6 détenus arrêtés lors des dernières émeutes survenues suite à l'appel de la Cadc pour organiser des «sit-in pacifiques» devant les brigades de gendarmerie. Pour rappel, 13 jeunes manifestants ont été incarcérés les 6, 8 et 20 décembre dernier à Tizi Ouzou et à Béjaïa. Depuis, la Cadc a axé toutes ses actions sur leur libération. Hier, donc les délégués présents lors du sit-in ont crié leur colère et indignation face à ce qu'ils considèrent comme de l'arbitraire. «Pouvoir assassin» et «Ulac smah ulac» ont été scandés par des délégués de plus en plus impatients de voir la fin du calvaire. Ils n'omettent pas bien sûr, à chaque action, de réitérer la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur «scellée et non négociable». Les délégués se sont ensuite dispersés dans le calme, en se donnant rendez-vous à dimanche prochain pour un autre sit-in devant le tribunal où il est attendu un délégué par village. Par ailleurs, et toujours en vue de la libération des détenus, un autre sit-in serait organisé devant la représentation de l'ONU à Alger et ce, après le quitus qui serait donné par la prochaine interwilayas et qui aura lieu à M'chedallah dans la wilaya de Bouira. Le sit-in organisé le 31 décembre a été réprimé et les délégués empêchés de remettre la lettre adressée à Kofi Annan par l'entremise de la représentation diplomatique onusienne à Alger. Rien n'indique que la prochaine fois le sit-in serait autorisé et le bras de fer semble s'inscrire dans la durée au grand dam d'une population meurtrie. «Libérez les innocents et arrêtez les assassins!», tel est le leitmotiv qui revient dans la bouche des délégués. Tel est peut-être le noeud gordien du bras de fer qui n'a que trop duré.