Présent à New York depuis 3 jours, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a su fructifier son séjour à travers une série de rencontres importantes dans l'agenda de la diplomatie algérienne. Parmi ses nombreux interlocuteurs, la sous-secrétaire d'Etat américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, est certainement l'une des plus intéressantes. Lamamra a, en effet, reçu Mme Nuland pour évoquer la situation au Moyen-Orient, au Maghreb et en Afrique. Sur ces trois questions, l'Algérie a montré, ces derniers jours, une parfaite maîtrise des dossiers. «J'ai reçu aujourd'hui au siège de la mission algérienne à l'ONU, Mme Victoria Nuland, la sous-secrétaire d'Etat américaine aux affaires politiques», a tweeté le ministre des Affaires étrangères, qui apprend dans son tweet que les deux responsables ont «discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales et échangé nos vues sur la situation au Moyen-Orient ainsi qu'au niveau maghrébin et africain». Mme Nuland qui a déclaré que son pays «appréciait les efforts de l'Algérie en faveur de la paix et la sécurité régionales», a, dans un tweet, qualifié ces discussions de «constructives», ajoutant qu'elles ont porté sur «le Sahara occidental, la Libye et le Mali.» Cette rencontre a permis d'évoquer les investissements américains dans le secteur des énergies renouvelables en Algérie. Par ailleurs, dans une interview très remarquée accordée à la première chaîne de télévision américaine, CNN International, Lamamra est revenu sur beaucoup de questions, notamment le conflit libyen, affirmant que l'Algérie était à équidistance des belligérants dans ce pays. Répondant à une question qui suggérait un parti pris de l'Algérie qui ne serait pas un «intermédiaire honnête» dans le processus de règlement de la crise, le chef de la diplomatie algérienne n'a pas fait dans la nuance. «C'est faux, l'Algérie ne soutient aucune partie en Libye à l'exception du peuple libyen lui-même» a-t-il déclaré.. «S'il y a un pays dans la région qui est à équidistance de tous les (protagonistes) en Libye c'est précisément l'Algérie, donc j'estime que cela doit être corrigé», a-t-il affirmé. Le ministre des Affaires étrangères a également participé à une réunion de concertation des ministres arabes des Affaires étrangères, dans le but d'identifier les initiatives nécessaires à une mobilisation accrue autour des décisions de l'ONU concernant la cause palestinienne. Il s'agit, a indiqué Lamamra, de «se concerter et de coordonner les positions sur l'ordre du jour de l'Assemblée générale (AG)», et de travailler à «la mobilisation du soutien en faveur des décisions relatives à la cause palestinienne, afin de mettre un terme à toutes les pratiques israéliennes hostiles au peuple palestinien frère». En parallèle, Ramtane Lamamra s'est entretenu «avec le ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Koweït frère, Cheikh Ahmed Nasser Al Mohammed», sur le contexte qui prévaut dans le Monde arabe ainsi que «les principales questions inscrites à l'ordre du jour de la 76e session de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU». En toile de fond, il s'agit de contribuer à une position commune de toutes les représentations arabes à l'ONU sur les questions importantes et, plus particulièrement, la question palestinienne dont il s'agit de réaffirmer haut et fort le droit à un Etat avec El Qods-Est comme capitale, à l'heure où l'entité sioniste s'emploie à nier brutalement les résolutions du Conseil de sécurité et le droit international. En outre, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a reçu le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, avec lequel il a longuement abordé les domaines de coopération bilatérale ainsi que les crises humanitaires dans différentes régions du monde.