Le tourisme est un créneau porteur en Algérie. La 8e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) a pris fin vendredi. Cette édition a connu, cinq jours durant, la participation de 216 exposants algériens et près de 45 autres étrangers. Elle a permis d´établir de nombreux contacts entre des agences de tourisme algériennes privées et publiques avec des opérateurs étrangers activant dans le secteur. Tunisiens, Egyptiens, Syriens et Turcs présents, entre autres, à cette manifestation considèrent qu'elle «était un succès». Un succès qui illustre, selon eux, les performances réalisées en matière de prestations touristiques en Algérie. Pour eux, le tourisme est un créneau porteur en Algérie au vu des potentialités naturelles qu'elle recèle. Cet événement s'est tenu, faut-il le dire, dans un contexte marqué par le retour de la destination Algérie qui commence réellement à enthousiasmer les touristes étrangers. Cette nouvelle relance des activités touristiques relève non seulement de l'amélioration de l'image de l'Algérie à l'étranger mais également de la nouvelle démarche adoptée par les pouvoirs publics basée sur la valorisation des potentialités naturelles, culturelles et civilisationnelles du pays. Aujourd'hui, le département de Noureddine Moussa passe à la vitesse supérieure pour s'occuper de ce secteur générateur de ressources en devises et lui donner une place appréciable à l'échelle internationale. Cependant, ces efforts restent toujours, selon les observateurs, «insuffisants» si on sait que ce secteur est élevé au rang des secteurs hautement stratégiques chez nos voisins Tunisiens et Marocains. La stratégie touristique mise en oeuvre par ces pays a porté ses fruits. Preuve en est que le tourisme en Tunisie est la principale ressource de ce pays qui constitue la première destination des touristes algériens. Près d'un million d'Algériens le visitent annuellement. Le tourisme doit satisfaire ses clients en leur proposant un choix d'infrastructures d'hébergement suffisantes. Mais, il se trouve que, chez nous, celles-ci sont soit insuffisantes soit ne répondent pas aux normes internationales. A titre de comparaison, la capacité d'hébergement touristique en Tunisie et au Maroc a atteint plus de 200.000 lits alors qu'en Algérie, le parc hôtelier est constitué de seulement 1004 établissements totalisant 81.024 lits. Le ministre Noureddine Moussa avait souligné, dans ce sens, que 80% des 81 024 lits ne répondent pas aux normes internationales, une vingtaine d'hôtels à Alger fermés et 17 autres sont en attente d'une décision de fermeture pour «non-respect des conditions d'exploitation». La nouvelle vision du ministère du Tourisme prend donc en compte les principaux facteurs susceptibles de promouvoir notre richesse à travers surtout la mise à niveau de ces établissements hôteliers. Une opération d'inspection et de contrôle à travers le territoire national a été justement initiée en 2005 pour s'enquérir de la situation de chaque établissement. L'Algérie se trouve, aujourd'hui, face à un défi qui est celui de faire du tourisme un des piliers de l'économie nationale au même titre que le gaz et le pétrole. Selon les statistiques avancées par le ministre, en 2004, 1,2 million de personnes sont entrées dans le pays alors qu'en 2005 le chiffre est passé à 1,4 million soit une évolution de 28%. Le secteur vise à atteindre 1,5 million de touristes en 2006 et augmenter le flux touristique à 4 millions de visiteurs à l'horizon 2015.