Des rencontres avec ses homologues des pays voisins et des puissances occidentales, discussions avec de hauts responsables de l'Administration de Joe Biden, des réunions de haut niveau et des interventions dans les médias américains, Lamamra n'a laissé aucun espace vide. Le but était de marquer la forte présence de l'Algérie dans ce forum international pour porter haut et fort le message du pays, se repositionner dans un monde multipolaire et redonner à la diplomatie algérienne son lustre d'antan. C'est dans cette dynamique qu'il a eu une série de rencontres bilatérales avec ses homologues russe, français, ghanéenne, kenyane, mexicain, cubain, malien et vénézuélien, ainsi qu'avec le conseiller spécial du président de la République du Soudan du Sud. Lors de sa participation à la réunion ministérielle sur la Libye, tenue à l'initiative du président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younès El-Menfi, pour la présentation de la vision des autorités exécutives libyennes, Lamamra a réaffirmé la solidarité constante et le soutien permanent de l'Algérie à la Libye pour le recouvrement de la sécurité et la stabilité, la réalisation de la réconciliation nationale et la préservation de la souveraineté et de l'unité de ce pays frère. Le chef de la diplomation algérienne a mis en avant, à ce propos, les efforts de l'Algérie en faveur de la consolidation de la paix et de la sécurité en Libye, au Mali, au Sahara occidental et dans la région sahélo-saharienne, ainsi que ses initiatives pour le renforcement de la confiance entre les parties concernées par la crise du barrage de la Renaissance. Dans ce cadre, Lamamra s'est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Une rencontre lors de laquelle les deux parties ont noté avec une grande satisfaction la convergence de vues et des positions concernant les questions soulevées, réaffirmant la volonté commune des directions des deux pays de consacrer le caractère stratégique des relations bilatérales. Sergueï Lavrov a réitéré, à cette occasion, l'invitation adressée par le président russe, Vladimir Poutine, au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour visiter Moscou, se disant prêt à se rendre en Algérie en consécration de la tradition de concertation et de coordination entre les deux parties. Avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie algérienne a abordé les relations bilatérales entre l'Algérie et la France,. Les discussions ont porté également sur la situation régionale ainsi que les sujets inscrits au menu de l'Assemblée générale de l'ONU. Cette rencontre est intervenue au lendemain de l'entretien téléphonique, le 21 septembre dernier, entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron,elle exprime, pour de nombreux observateurs, un réchauffement qui caractérise les relations entre Alger et Paris. Pour lever toute ambiguïté et amalgame au sujet des relations algéro-américaines, Lamamra s'est exprimé sur la chaîne américaine CNN International à laquelle il a accordé un entretien. «L'Algérie a été extraordinairement patiente face à tous les actes que le Maroc a commis contre sa souveraineté et son unité», a affirmé Lamamra pour appuyer ensuite, que la décision de rompre les relations diplomatiques est «un message approprié envoyé au gouvernement du Maroc pour lui signifier que nous ne pouvions nous permettre d'accepter davantage le comportement de ce pays voisin». Par ailleurs, Lamamra a participé à trois réunions portant sur des thématiques importantes comme l'énergie, les systèmes alimentaires et la crise libyenne où la diplomatie algérienne s'emploie à aider les frères libyens à parvenir à la solution politique entre Libyens et sans intervention étrangère