Le Makhzen marocain vient de recevoir une autre gifle sur le plan diplomatique. Cette fois, c'est le tribunal de l'Union européenne qui a décidé, hier, l'annulation pure et simple des «deux accords de pêche et d'agriculture liant le Maroc à l'Union européenne et étendus au Sahara cocidental occupé», a annoncé le tribunal de l'UE dans un communiqué à ce propos. Le tribunal de l'Union européenne a déclaré que «les deux accords ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara occidental», et d'ajouter:«Le Tribunal annule les décisions du Conseil relatives d'une part à l'accord entre l'UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l'UE aux produits d'origine marocaine ainsi que d'autre part à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable», a précisé le communiqué du tribunal de l'Union européenne. La situation se corse pour le régime du Makhzen, il est isolé par l'Union européenne après avoir provoqué des incidents diplomatiques avec des pays membres de l'UE, comme c'est le cas pour l'Espagne et l'Allemagne. En 2016 le Front Polisario a introduit deux recours auprès des juridictions de l'Union européenne. La représentation de la République arabe du Sahara occidental (RASD) a justifié sa démarche consistant à annuler les décisions du Conseil de l'UE en rappelant que «ces accords illégaux, conclus en violation du droit à l'autodétermination, alors que seul compte le consentement du peuple sahraoui», a souligné la représentation de la Rasd. Ce dénouement heureux de cette affaire qui vient de réconforter les positions et les revendications légitimes du peuple sahraoui et de son gouvernement, met encore une fois en échec le Makhzen marocain et ses visées expansionnistes. Le Royaume chérifien est aux abois, ses échecs diplomatiques partout dans le monde, expriment une déroute d'une politique faite de myopie au plan de la gestion des enjeux stratégiques et les rapports de force au plan régional et international. Le Makhzen croyait dur comme fer qu'il pouvait s'en prendre à la légalité internationale et aux résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU) sans que cela ne soit suivi de conséquences et de retombées. Le Makhzen avait tout fait pour vendre à travers ses mercenaires et sous-fifres l'idée de Sahara marocain en tournant le dos aux résolutions de l'ONU qui stipulent que la question du Sahara occidental est une «question de décolonisation». La gifle que vient de recevoir, hier, le Makhzen, en lui faisant comprendre que les deux accords de pêche et d'agriculture liant le Maroc à l'Union européenne et étendus au Sahara occidental occupé, sont annulés en bonne et due forme, renseigne sur la débâcle diplomatique et politique du royaume. Le Makhzen récolte le fruit amer de sa politique fondée sur des stratagèmes et des complots perfides. Les rapports du Makhzen avec l'Algérie ont été caractérisés par des coups bas et des complots en recourant à la manipulation des mercenaires via les réseaux sociaux pour ternir l'image du pays. La normalisation avec l'entité sioniste et l'ingérence dans les affaires internes d'un pays souverain comme l'Algérie, lui ont valu d'être voué aux gémonies par les autorités algériennes en rompant les relations diplomatiques et en lui interdisant de survoler le ciel algérien tous azimuts. C'est pour la première fois que les relations ont pris cette teneur et cette charge très tendue entre les deux pays. Les agissements du Makhzen marocain et son jeu scabreux visent la déstabilisation de l'Algérie en appliquant à la lettre les desiderata de ses maîtres d'outre-mer. Les décisions prises par l'Algérie ont mis le Makhzen marocain dans une situation d'isolement au niveau régional et au niveau international; La dernière décision du tribunal de l'Union européenne est une preuve saillante. Le Front Polisario vient, par cet exploit diplomatique, de porter un coup sévère aux appétits coloniaux et expansionnistes du Makhzen. Il donne la preuve que sa cause relève scrupuleusement d'un droit légitime du peuple sahraoui de recouvrer son indépendance via un référendum pour l'autodétermination dans le cadre des résolutions de l'instance onusienne.