Les plages algériennes sont d'autant plus infestées par les passeurs ou encore les organisateurs des voyages de la mort que les policiers ne chôment plus, ces derniers jours, en faisant face au phénomène de la harga, ainsi qu'à ces convoyeurs d'importants contingents d'hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, qu'ils exposent au danger de la mort, tout en les arnaquant. La traque est lancée, un peu partout. A l'instar de leurs compères de la partie ouest du pays, les éléments de la police judiciaire de la 9e sûreté urbaine de Mostaganem, ont appréhendé un réseau composé de deux individus. Ces derniers organisaient des traversées par mer, dans le cadre de l'émigration clandestine. C'est ce qu'ont indiqué, jeudi, les responsables de la sûreté de wilaya, expliquant que «les policiers ont agi, suite à une plainte parvenue de deux personnes qui seraient victimes d'escroquerie de la part des deux prévenus en échange d'une somme d'argent». La même source a ajouté que «les deux victimes ont remis aux suspects les sommes d'argent convenues (450 000 dinars), avant qu'elles ne fassent l'objet d'une escroquerie, lorsqu'elles réclamèrent la restitution de l'argent versé», soulignant que «les investigations menées par la police judiciaire ont permis d'arrêter les deux mis en cause, qui ont avoué les faits et l'argent en question a été récupéré». Une procédure judiciaire a été engagée et les prévenus ont été présentés par-devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, qui a placé l'un d'eux (majeur) en détention provisoire et l'autre (mineur) s'est vu adresser une citation directe. Implacable est donc la traque déclenchée contre ces «terroristes», semant la mort en Méditerranée, en la transformant en tombeaux à ciel ouvert. À Oran, les policiers de la brigade en charge de la lutte contre l'émigration clandestine ont, tout récemment, démantelé trois réseaux spécialisés dans l'organisation des traversées clandestines, arrêté 14 individus récidivistes, âgés entre 18 et 30 ans et saisi deux embarcations: trois moteurs d'une puissance allant de 15 à 100 CV, trois véhicules, une somme d'argent estimée à 1 470 euros et différentes armes blanches. Les 14 individus, de différentes nationalités, ont été arrêtés à Aïn El Türck, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre le départ à partir d'Oran pour la rive nord de la Méditerranée, très précisément vers l'Espagne. Ces arrestations constituent l'aboutissement d'une enquête ouverte par les policiers, suite aux informations parvenues, faisant état des préparatifs de ces «candidats» pour se lancer dans leur aventure «suicidaire». Le rapport d'enquête révèle que les organisateurs des traversées clandestines monnayent leurs «services à raison de 700 000 dinars à payer» à, par chacun des candidats à l'eldorado incertain.