Le cap est désormais clairement fixé en matière de stratégie économique portée sur l'atténuation de la dépendance aux hydrocarbures. La nouvelle dynamique, dictée par le Plan d'action du gouvernement, s'articule autour du déploiement de toutes les potentialités existantes pour pousser à la mise en place de nouveaux mécanismes de transition, à même d'atteindre l'émergence d'une économie post-pétrole. À ce titre, l'un des axes principaux de cette politique de relance est, sans conteste, le renforcement du partenariat avec l'étranger. C'est dans cette optique que la délégation algérienne conduite par les ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, et de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a abouti à la signature, par le Groupe Sonelgaz, d'un mémorandum d'entente avec la Société nigérienne d'électricité «Nigelec», dans le but de l'accompagner dans le développement de son réseau et ses systèmes informatiques, précisant que «la mise en oeuvre des termes du mémorandum d'entente se fera en plusieurs étapes, visant à l'intégrer dans le Plan national d'ouverture sur le marché extérieur, dans le cadre de la création de nouvelles ressources en devises, en dehors du secteur des hydrocarbures». Pour Sonelgaz, «ce mémorandum, qui fait suite à la rencontre qui a réuni les deux sociétés en visioconférence, le 5 août, constitue un premier pas vers le début d'une coopération fructueuse entre les deux parties». Un premier pas significatif de l'exportation des compétences algériennes et un signe fort de la réactivation des nouveaux leviers économiques, laissés en veilleuse par les anciennes gouvernances et pour lequel de nouveaux paradigmes de développement se mettent en place pour valoriser les atouts d'un renouveau économique. En soi, cette orientation dénote, en plus d'une volonté sans faille de dépasser les obstacles de l'heure, une vision nouvelle qui se base sur la pénétration des marchés africains dans tous les domaines, notamment les services. Ces derniers contribueront à mettre en valeur l'expertise de la ressource humaine, notamment en matière d'électrification, où le Groupe Sonelgaz ambitionne, à travers ses acquis, de réaliser un plan de développement axé sur la production, le transport et la distribution de l'électricité et du gaz. À ce titre, le marché africain représente une ouverture énorme pour le transfert d'expertise du groupe, dans la mesure où l'Afrique souffre d'un niveau très bas d'électrification. Il faut dire que durant des décennies, cette orientation a été au programme de plusieurs politiques de relance économique, mais n'a jamais connu un développement significatif, hormis l'association, avec l'entreprise nigériane, depuis 2012, par un accord de partenariat avec sa filiale Ifeg (Institut de formation en électricité et gaz), pour assurer la formation et le développement professionnel des employés de «Nigelec». Or, devant l'immensité et la diversité du marché africain, qui est estimé à 3 000 milliards de dollars, les opportunités de coopération susceptibles de pérenniser des rentrées de devises, dans ce domaine, devraient permettre de rentabiliser plusieurs axes de coopération incluant plusieurs pays, tels que le Soudan, le Mali, le Niger, la Libye et la Mauritanie.