"Nous avons poursuivi en 2011 notre marche déterminée et résolue vers la transparence et la bonne gouvernance. Nous avons donc mis en place une nouvelle décision portant sur les nouvelles règles en matière de commandes et achats en vue de mieux codifier le processus de passation des marchés, le rendre plus transparent, protéger nos managers et veiller à la stricte application de la réglementation " a indiqué,hier, Noureddine Bouterfa, P-DG du groupe Sonelgaz, au cours d'une conférence de presse, organisée à l'Institut de formation en électricité et gaz (IFEG) de Ben Aknoun, à l'occasion de la présentation publique du rapport d'activités et des comptes de gestion 2011 du groupe Sonelgaz. 2011 a été aussi, selon lui, l'année de la confirmation de l'ambition individuelle et de sa volonté de mettre en œuvre une stratégie de développement de la fabrication industrielle et du savoir-faire local devant s'intégrer, dit-il, aussi bien dans la politique nationale de développement de la production nationale que dans celle portant sur la diversification des sources d'approvisionnement énergétique par la promotion des énergies renouvelables. " Nous sommes fiers de notre contribution à l'élaboration et l'aménagement du plan national de développement des énergies renouvelables qui prévoit de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité destinée à la consommation nationale d'ici 2030 " a-t-il ajouté, mettant en outre, en évidence la réalisation de " la première usine en Afrique de la fabrication de panneaux photovoltaïques d'une capacité de 141 MWc par an " à partir de 2014 à travers la filiale Rouïba Eclairage. M Bouterfa a également signalé, durant la même année, la signature de nombreuses conventions avec les universités algériennes et les instituts spécialisés, insistant sur les enjeux de la recherche scientifique et de l'innovation ainsi que l'émergence des lieux d'incubation et d'essaimage de savoirs. Tout comme il a insisté dans son intervention sur la création d'une association des transporteurs méditerranéens de l'énergie (Med-Tso) et surtout sur la signature d'un protocole d'accord avec Desertec qui marque les prémices, dit-il, d'une collaboration encore plus étroite et fructueuse avec toutes les initiatives et toutes les entreprises qui encouragent par leurs activités les coopérations industrielles. L'Algérie et ses partenaires dans l'initiative industrielle de Desertec (DII) vont ainsi lancer un projet de production d'électricité renouvelable de 1.000 MW. "Un projet de 1.000 MW d'origine renouvelable est en cours de maturation dans le cadre de ce partenariat" a précisé le P-DG de Sonelgaz. En décembre 2011, le groupe Sonelgaz et DII qui compte 56 partenaires issus de 15 pays, ont signé un mémorandum d'entente à Bruxelles pour la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international. Aucun détail n'a été fourni cependant sur le coût du projet ni sur son montage financier. Le plan national de développement des énergies renouvelables, adopté en 2011, prévoit de dédier 10.000 MW des 22.000 arrêtés dans ce projet à l'exportation sous réserve de satisfaire aux trois conditions précédentes. D'un coût total de 500 milliards d'euros, le projet ambitionne de couvrir à l'orée de 2050 la moitié des besoins en électricité du Proche-Orient, de l'Afrique du nord et de l'Europe. Toujours dans le cadre de ce partenariat stratégique, le P-DG de Sonelgaz nous fait savoir que le projet de 1000 MW d'origine renouvelable est en cours de maturation. " Des appels à manifestation d'intérêt dans le cadre du développement industriel et de l'intégration nationale ont été lancés en vue de créer des sociétés par actions chargées de la construction d'un complexe industriel pour la fabrication du silicium grade métallurgique et solaire d'une part et la fabrication de turbines et à vapeur et de chaudières de récupération d'autre part " annonce-t-il. Par ailleurs l'intervenant estime que 2011 a été " l'année du parachèvement de la mise en œuvre des premières mesures d'assainissement financier du groupe consacré par le rachat du découvert bancaire par le Trésor public et la mise en œuvre du rééchelonnement de la dette du groupe Sonelgaz ". De ce fait l'année 2011 a été clôturée, dit-il, avec un déficit financier de l'ordre de 55 milliards de DA. Ce qui s'explique apparemment par les lourds investissements réalisés l'année dernière par le groupe et qui sont de l'ordre de 212, 2 milliards de DA. M Bouterfa a passé en revue les efforts d'investissements réalisés par l'Algérie depuis l'indépendance en termes d'électrification et de pénétration gazière. Si le taux d'électrification a atteint les 99 % avec un raccordement de 7 millions de foyers, le programme national de gazéification a permis, d'atteindre un taux de pénétration en gaz naturel de 47, 4 % à la fin de 2011 et 52,6% à la fin de 2014, selon les prévisions du PDG de Sonelgaz.