Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a présidé, samedi, une réunion de coordination sur l'aviculture, au cours de laquelle il a été affirmé que la «stabilisation du marché de cette filière interviendra à partir de ce mois d'octobre», a-t-on annoncé, samedi, auprès de ce département ministériel. Cette réunion, à laquelle ont participé les membres du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa), les cadres du secteur et Mohamed Betraoui, directeur de l'Office national des aliments du bétail (Onab), a été consacrée à la présentation, à l'évaluation de la situation actuelle et au prix du poulet qui «bat de l'aile», indique, en substance, un communiqué publié par le ministère sur sa page officielle facebook. Le ministre du Madr, (ministère de l'Agriculture et du Développement rural) Abdelhamid Hamdani, a instruit, à cette occasion, tous les acteurs de la filière d'étudier toutes les branches que comporte ce secteur afin d'identifier, avec précision, les problèmes rencontrés. Les représentants du Cnifa ont affirmé qu' «il n'y a pas de pénurie de poussins destinés à la production de poulets de chair» et que «la hausse de leurs prix est due à la spéculation». Toutefois, les intervenants, rejoignant le ministre dans ses propos, ont souligné que «la stabilisation à nouveau du marché interviendra à partir du mois d'octobre». Dans une déclaration faite en septembre 2020 à l'Entv, Mourad Rahmani, responsable du segment «grands-parentaux» relevant du Cnifa, avait fait état de la préparation d'un nouveau cahier des charges fixant les conditions d'activité dans ce segment et ce, à partir de l'an 2021, qui tire cependant à sa fin. Il avait souligné que son «entrée en vigueur contribuera efficacement à organiser cette activité agricole, contrôler le marché de la volaille et à créer un équilibre entre l'offre et la demande». La même source a ajouté que «le cahier des charges permettra de contrôler les prix et la quantité des «grands parentaux» produite localement et celle importée». Ainsi, en contrôlant le prix du poulet de manière ordonnée, «son prix sur le marché national sera abordable et à la portée de toutes les bourses», a-t-il signifié. Mourad Rahmani a également expliqué que «les besoins du marché en «grands-parentaux» ont été étudiés et estimés à quelque 6 millions d'unités pour le marché national, alors qu'entre 2 et 2,2 millions d'unités seront produites localement, tandis que seront importés 4 millions de poussins géniteurs. Derrière cette flambée des prix, malvenue en pareille situation, qui accuse une hausse générale des prix à la consommation, existent beaucoup d'autres facteurs: celui du soja, dont les prix ont atteint les 7 000 dinars le quintal, alors qu'il ne dépassait pas 3 000 DA le quintal. Cette flambée serait due à l'achat, par la Chine, d'une quantité énorme de cette légumineuse très nourrissante, causant sa hausse en Bourse selon certains analystes. L'Algérie importe, chaque année, 1,2 million de tonnes de maïs et de soja pour des besoins nationaux estimés à 4,2 millions de tonnes par an. À cette flambée des prix du soja, s'ajoutent la dévaluation du dinar algérien et une crise qui ne dit pas son nom. Un malheur qui touche et le consommateur et l'éleveur lequel peut, cependant, pratiquer des prix élevés. Les poussins coûtent désormais plus de 150 DA l'unité, à cela s'ajoute le prix de revient de l'élevage, ce qui donne un poulet à 1 500 DA! Pour les éleveurs, «cette situation ne rime pas avec gains» et la majorité avoue d'ailleurs qu'ils n'arrivent pas à s'en sortir, et qu'ils comptent abandonner cette activité. Ce double boycott, qui surgit, ne risque guère de faire baisser les prix de cette source de protéines animales du pauvre citoyen lambda. Bien au contraire, hélas!