Ferme a été le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Ce dernier, ayant à peine atterri, tôt dans la matinée de la journée d'hier, sur le sol d'Oran, n'est pas revenu dans ses déclarations en abordant les travaux de la réalisation de la nouvelle aérogare d'Oran. «Il est désormais totalement intolérable de dépasser les délais fixés». «Le retard accusé dans la réalisation de ce projet stratégique est catégoriquement refusé», a-t-il affirmé, soulignant que «cette infrastructure aéroportuaire constitue la première façade de la ville d'Oran». Le Premier ministre n'a pas raté l'occasion pour stigmatiser ces lenteurs accusées dans la réalisation des chantiers et les réévaluations récurrentes des budgets, d'où les reports de réception des projets. «Les problèmes administratifs constituent un rempart entravant l'achèvement des projets», a-t-il affirmé. «En 13 années de travaux, certains pays bâtissent des villes nouvelles», a-t-il fini par lâcher, mettant l'accent sur «l'impératif mûrissement des études avant de passer au lancement des travaux de concrétisation des projets». Après l'approbation, par le ministère des Travaux publics et des Transports, le Premier ministre, ministre des Finances, a accordé une rallonge financière de 7,5 milliards de dinars pour permettre le parachèvement de l'ensemble des travaux. Cette demande a été, rappelle-t-on, formulée en 2020, par la commission des marchés. Ainsi, le coût global accordé à ce projet est de l'ordre de 29 milliards de dinars. La livraison, avant la fin de l'année en cours, du projet de la nouvelle aérogare de l'aéroport international, Ahmed Ben Bella, d'Oran, ainsi que ses différentes infrastructures constitue l'une des premières priorités des responsables hiérarchiques, à leur tête le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Un rôle pivot La livraison du projet dans les délais impartis est d'autant plus impérative que l'on songe, d'ores et déjà, à la place économique qu'occupera cette infrastructure en jouant un rôle pivot dans le développement de la wilaya et de l'ouest du pays en général. «Ce projet fait partie des infrastructures majeures programmées pour la réussite de la manifestation sportive qu'abritera l'Algérie, à savoir les Jeux méditerranéens d'Oran 2022», a-t-on fait savoir. Les travaux du projet de réalisation de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Oran, Ahmed Ben bella, ont atteint un taux d'avancement estimé à 92%. La nouvelle aérogare est en attente des installations des équipements acquis. Cette infrastructure permettra le traitement de 3,5 millions de passagers/an, avec possibilité de son extension pour atteindre le traitement de 6 millions de passagers/an. Elle est dotée d'un parking à étages d'une capacité de 1 200 véhicules, en plus de celui à l'extérieur de 2 000 véhicules. Pour un coût égal à 142,3 millions de dollars, équivalent à 45 milliards de dinars destinés au financement de 38 opérations, le complexe olympique d'Oran, implanté à Bir El Djir, a bénéficié d'une autre enveloppe de 2,4 milliards. Cette dernière a été mobilisée par les pouvoirs publics pour l'achèvement des différentes structures du complexe sportif olympique d'Oran en cours de réalisation. Cette manne financière, allouée pour la circonstance à travers la création d'un fonds spécial, servira à régler toutes les opérations de réévaluation réclamées par MCC, ainsi que les crédits de paiement. Un stade de 40 000 places Ce gigantesque projet comprend, outre plusieurs structures, un stade de football de 40 000 places. Toutes les contraintes financières soulevées par la société chinoise MCC, chargée de la réalisation du projet, ont été réglées, en plus de la levée de tous les obstacles qui ont retardé les travaux de réalisation du réseau d'éclairage au niveau du complexe. Les contraintes sont, toutefois, nombreuses. Le projet accuse du retard, raison pour laquelle la partie algérienne a exigé de la société réalisatrice l'établissement d'un planning de rattrapage. Le taux physique de l'avancement des travaux au niveau du stade de football est estimé à 96%. Concernant les structures complémentaires du complexe, comme la salle omnisports et le centre nautique, le taux d'avancement des travaux est estimé, quant à lui, à 47%. Cette situation a incité les responsables hiérarchiques à exhorter l'entreprise chinoise à relancer et réactiver les chantiers en renforçant ses effectifs, tout en l'autorisant à engager des entreprises algériennes pour la réalisation des travaux restants. La Conservation des forêts et les services agricoles sont impliqués directement et instruits quant à entamer une opération de plantation d'arbres au niveau de l'espace mitoyen du complexe d'une surface de 55 hectares. Le Village méditerranéen, mitoyen du complexe sportif, est pratiquement dans la phase finale, en attendant son équipement, une opération confiée à la direction locale de la jeunesse et des sports. Les responsables locaux n'ont pas dissimulé leur satisfaction du taux d'avancement des travaux, tout en manifestant leur «confiance» quant à l'organisation dans les meilleures conditions de la 19e édition des JM, s'étalant du 25 juin au 5 juillet de l'année prochaine. «La wilaya d'Oran sera prête pour abriter comme il se doit cet évènement sportif», a affirmé, pour sa part, le wali d'Oran, Saïd Sayoud, expliquant que «le planning de rattrapage a été approuvé». «Il sera imposé et n'acceptera aucune révision des nouveaux délais de livraison de cette infrastructure», a-t-il souligné. Le projet du lancement du complexe olympique a été lancé en décembre 2006.