Aujourd'hui expire le délai de dépôt des dossiers de candidature pour les élections locales anticipées, prévues le 27 novembre prochain. Un branle-bas au niveau des quartiers généraux des partis est observé à cette occasion. Le FLN, vainqueur aux législatives du 12 juin dernier, présente des listes dans toutes les Assemblées populaires de wilayas (APW) et dans l'écrasante majorité des Assemblées populaires communales (APC). Malgré le fait qu'il est traversé par une crise aiguë, ce parti veut ratisser large. En outre, si l'on se fie aux déclarations du président de leur groupe parlementaire, les indépendants qui sont arrivés sur la seconde marche du podium lors des législatives, ambitionnent eux aussi de présenter des listes à travers toutes les APW et un nombre important d'APC. Ces derniers envisagent également de lancer leur parti politique juste après le double scrutin local pour le renouvellement des APW et APC. Le MSP, parti affilié aux Frères musulmans, ambitionne d'être présent dans toutes les APW et le plus grand nombre possible des APC. Le RND, pour sa part, envisage de se présenter à travers toutes les APW et dans 1 400 communes. Le front El Moustakbal de Abdelaziz Belaïd compte être présent au niveau des 58 APW et dans plus de 1000 APC. Idem pour le mouvement El Bina. Faute d'ancrage dans la société, plusieurs formations politiques, ayant un déficit de militants, n'ont pas pu franchir l'étape de la collecte des parrainages en faveur de leurs candidats, mais pas que, puisque ces partis n'ont pas réussi à convaincre beaucoup de gens à se porter candidats sous leurs bannières respectives. Dans ce sillage, certains partis, à l'image d'El Aâdala, de Abdallah Djaballah et Talaïe El Hourriyet ont décidé de se retirer de la course électorale en raison des difficultés contraignantes rencontrées sur le terrain, et ce, après avoir annoncé leur participation aux élections locales. Les difficultés et les entraves bureaucratiques liées à l'application de certaines dispositions de la loi organique portant régime électoral ont été soulevées par tous les partis en lice sans exception, y compris le FLN, le RND et le MSP. Il va sans dire que les partis en lice scrutent avec angoisse la prochaine étape liée à la validation des dossiers de candidature, par les délégations locales de l'Autorité nationale indépendante des élection(Anie). Il est à noter que la majorité des partis a exhorté, en vain, les autorités à amender la loi électorale en prévision des élections locales. Certaines dispositions sont jugéess «arbitraires», «floues» et «élastiques» au lendemain des élections législatives.