Représentant le président de la République au Sommet «Initiative du Moyen-Orient Vert» qui se tient, depuis hier, à Ryadh, le Premier ministre a mis en évidence la responsabilité historique des pays développés dans le dérèglement climatique. Les Occidentaux devront donc assumer leur part dans ce qui arrive présentement à la planète et plus particulièrement la rive sud de la Méditerranée, dont les populations se trouvent sur la ligne de front du réchauffement climatique, à travers la sécheresse endémique qui frappe tous les pays de la région Mena. Sachant cela, Benabderrahmane plaidera en faveur des pays en voie de développement qui subissent les effets de la dégradation du climat, sans disposer des moyens de lutte efficace. Cela étant dit, l'Algérie fortement concernée par la catastrophe annoncée, «a ratifié nombre de conventions internationales, visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique», souligne le Premier ministre. Un engagement qui traduit la volonté du pays d'agir, concrètement, contre le réchauffement du climat. Plus que cela, Benabderrahamane note que «le traitement des questions climatiques doit reposer sur la nécessité pour les pays avancés, d'assumer leur responsabilité historique, en prenant en considération les différences entre ces pays et les pays en voie de développement». Un reproche fondé qui remet en place les enjeux de l'heure. Il convient de souligner l'importance du Sommet arabe sur le climat, en ce sens que les pays concernés, grâce à leur puissance financière et leur poids sur l'économie mondiale, sont à même de générer une économie verte, prioritairement dans l'espace arabe, mettant ainsi toute la région à la pointe de la nouvelle économie, mais encore, ce Sommet peut initier de sérieuses actions de partenariat avec des leaders mondiaux du développement écologique. En cela, l'Algérie a certainement sa part à réaliser, à travers son ambitieux projet de centrales solaires. Mais en tout état de cause, et le Premier ministre le souligne à juste titre, il y a un impératif à atteindre absolument, celui de «trouver des solutions scientifiques permettant de lutter contre les risques qui menacent le monde», explique Aïmene Benabderrahamane. L'enjeu est donc bien plus important que toute autre problématique de l'heure. Les Arabes n'ont pas la technologie, mais cela ne doit pas les empêcher de contribuer au débat. C'est toute l'humanité qui est en cause.