Alors que les Canaris s'emparaient d'un 13e titre de champion, les Sang et Or du NAHD parvenaient à sauver leur place. La JS Kabylie vient d'ajouter un nouveau titre de champion d'Algérie à son grand palmarès. Un 13e titre que personne ne lui contestera pour avoir occupé le devant du classement depuis le début de la compétition. Ce fut, également, une consécration que la formation de la Kabylie est allée chercher dans la souffrance. On ne connaît pas beaucoup de clubs qui passent d'une avance de huit points sur leur poursuivant à un écart de un point sans que cela n'agisse sur le moral des troupes. Il faut reconnaître qu'après avoir perdu coup sur coup, à domicile, face au CRB puis face à l'ASO, on ne donnait plus de chance à la formation des Canaris d'aller au bout de son objectif. Elle a su se reprendre pour sauver ce pourquoi elle s'était battue tout au long de la saison et même s'il y a eu la défaite d'Oran face au MCO, sa première place, elle a su la préserver. Jusqu'à faire de cet ultime match face à l'US Biskra une simple formalité. Un match joué dans la froideur d'un stade du 1er novembre vide de son public en raison du huis-clos dont tout le monde est au courant. Ce fut pour les Canaris un bel exercice d'entraînement face à une formation biskrie très rajeunie et qui avait, depuis longtemps, perdu tout espoir de maintien. Bref, une fin en apothéose pour le leader qui a tout raflé au passage, le titre de champion, celui de la meilleure attaque, celui de la meilleure défense ainsi que celui du meilleur buteur avec Hamid Berguigua. Pendant ce temps, l'USM Alger n'avait qu'à jouer pour l'honneur et elle l'a bien fait en disposant du MC Oran sur le très large score de 5 buts à 2. Les saisons se suivent et passent de l'USMA à la JSK et vice versa, les Canaris succédant aux Rouge et Noir, cette fois-ci. Il faut avouer que le haut du tableau ne focalisait pas l'attention en cette ultime journée. On savait que la JSK allait gagner et le titre de champion se résumait au déroulement de 90 minutes de jeu. La grosse attraction de cette étape était constituée par la lutte qui devait se jouer dans le bas du tableau où il restait à désigner les deux équipes qui devaient accompagner l'USB en division2. Dans cette histoire-là, une équipe comme le NAHD semblait mal engagée même si avant cette journée elle était hors de la zone des relégables. Le Nasr était le seul des quatre clubs menacés à se déplacer et cela ne plaidait vraiment pas pour lui. Et lorsque Khedis, l'Husseindéen, ouvrit le score pour le CAB en inscrivant un but contre son camp à la 14', on se disait que les Sang et Or venaient de prendre l'un des deux billets de la descente. D'autant que le WAT, puis le CSC et l'USMAn avaient pris l'avantage dans leurs matches respectifs. Du reste, l'équipe annabie était, elle aussi, dans de sales draps. Mais il faut croire que le NAHD a su préparer ce match comme il le fallait, notamment, sur le plan psychologique. En effet, en fin de match, il s'est remarquablement ressaisi jusqu'à égaliser par Abdeslam puis prendre l'avantage par Amirat. Le NAHD a réalisé ce que peu de personnes croyaient, c'est-à-dire gagner à Batna. Une victoire qui a rendu celle du CSC face à l'USMB inutile tout comme celle de l'USMAn face à l'ESS. Ainsi, la division1 perd trois grandes villes de l'Est algérien ce qui n'est vraiment pas fait pour aider notre football à se développer.