Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a décrété, dimanche, des mesures de grâce en faveur de près de 3 000 détenus condamnés définitivement. Cette mesure porte sur une grâce totale de la peine au bénéfice des personnes non détenues définitivement condamnées et dont il ne reste qu'une année ou moins à purger. Elle est également totale pour les détenus définitivement condamnés et dont il ne reste que 6 mois ou moins à purger. Une remise partielle de 6 mois de la peine au bénéfice des personnes définitivement condamnées dont le restant de la peine est supérieur à 6 mois et égal ou inférieur à 20 ans, est également prévue. La remise totale et partielle de la peine est portée à une année au bénéfice des détenus, condamnés définitivement, dont l'âge est égal ou dépasse 65 ans. Sont exclus des dispositions de ce décret «les individus détenus concernés par l'application des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, les individus condamnés dans des affaires de crimes terroristes, trahison, espionnage, massacre, fuite, parricide, empoisonnement, les crimes de coup et blessures volontaires entraînant la mort, une maladie ou une infirmité permanente, et l'homicide involontaire, les crimes d'attaques et de complots contre l'autorité de l'Etat, les crimes d'attroupement armé ou d'incitation à l'attroupement, les crimes de rapt, de séquestration et d'attentat à la pudeur sur mineurs avec ou sans violence et viol, l'inceste, incitation à la débauche et la prostitution, association de malfaiteurs, et le vol qualifié.» Sont exclues également des mesures de grâce, les personnes condamnées définitivement dans des affaires de faux et usage de faux, émission de chèque sans provision, falsification de chèque, la spéculation, la fraude commerciale, l'enlèvement des personnes, la migration clandestine, trafic de drogues et de psychotropes, dilapidation délibérée des deniers publics, le blanchiment d'argent et le trafic de faux billets. Il s'agit aussi des crimes relatifs à la concussion, la corruption, l'abus d'influence, la passation de marchés publics en violation de la réglementation et la contrebande, en sus des infractions à la législation et la réglementation des changes et du mouvement des capitaux. Sont également exclus des mesures de grâce, les personnes condamnées définitivement pour des «crimes relatifs à la discrimination et le discours de haine, outrage et violence contre les fonctionnaires et institutions de l'Etat, et les établissements sanitaires et leurs personnels, les crimes des bandes de quartiers ainsi que les crimes électoraux». A noter que les détenus concernés par cette grâce «seront libérés immédiatement à la faveur des mesures décrétées par le président de la République».