Le port commercial de Djendjen, implanté à Jijel reprend des couleurs. Un volume de marchandises de près de 3,5 millions de tonnes hors hydrocarbures y a transité au cours des neuf premiers mois de l'année en cours. C'est ce qu'a indiqué le DG de cette entreprise portuaire, Abdeslam Bouab. Un résultat que le responsable qualifie de satisfaisant. Les chiffres avancés par le même responsable font état d'une augmentation «record» du volume des exportations, qui ont frôlé la barre des 75%, comparativement à la même période de l'année dernière. Un signal fort qui renseigne sur le fait que nos entreprises se serrent les coudes pour atteindre l'objectif d'augmenter sensiblement les exportations du pays, notamment celles hors hydrocarbures, après l'interruption due à la Covid-19. Tous les indicateurs laissent penser qu'on est sur la bonne voie. D'ailleurs, Abdeslam Bouab a noté que cette nouvelle dynamique est due à la floraison des entreprises, qui transite par ce port. «Le volume exporté de marchandises a été le fruit du passage à l'exportation de plusieurs opérateurs», poursuit-il, «dont le complexe sidérurgique de Bellara.» «C'est ce qui a donné un impact positif sur l'accroissement de la valeur des exportations et l'Entreprise nationale du sel, qui a exporté 12 000 tonnes, durant le seul mois d'octobre écoulé», a-t-il ajouté. Le DG du port commercial de Djendjen a souligné que «d'autres opérateurs ont contribué à ce résultat, exportant environ 4 000 containers soit l'équivalent de 40 000 tonnes de marchandises dont du papier et des couches pour bébés». Le même responsable se veut également optimiste concernant l'avenir du port qu'il dirige. Il a, en effet, également prévu «un accroissement du volume des marchandises échangées au port de Djendjen d'ici la fin de l'année en cours, pour atteindre 7 millions de tonnes», ce qui signifie le double du volume réalisé. Des prévisions qui émanent également des nouveaux atouts de ce port entre autres, mal équipé, malgré sa grande capacité. Bouab a affirmé que le port de Djendjen dispose de capacités d'accueil pour les grands navires. C'est ce qui a permis d'augmenter ses échanges notamment avec les marchés asiatiques. À cela s'ajoute le fait que l'aspect logistique est pris en compte, à l'effet de relier ce port -anciennement «isolé»-, aux réseaux routier et ferroviaire, pour faciliter l'acheminement des marchandises. Un autre atout qui lui permettra de jouer les premiers rôles dans la région Afrique -Moyen Orient et en Europe. Azzedine Ferdi, directeur général de l'Agence nationale d'études et de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), avait affirmé, dans ce sens, à L'Expression, que la ligne ferroviaire reliant, sur 50km, le complexe de Bellara au port de Djendjen a été finalisés, et prête à être exploitée. Des jours meilleurs attendent ce port qui sera relié à l'autoroute Est-Ouest, et ce à travers la finalisation des travaux de la pénétrante autoroutière Djendjen (jijel) El Eulma (Sétif), toujours en cours de réalisation. La réalisation de ce projet occupe une place importante dans le programme d'action de gouvernement. Cette pénétrante autoroutière passera par Jijel, Mila et Sétif, ce qui permettra d'apporter un nouveau souffle au développement économique de toute la région.