La nouvelle direction de la JS Kabylie vient d'engager un nouvel entraîneur. Après la rencontre face à l'O Médéa, soldé sur un score de parité (0-0), mardi dernier, le président du club, Yazid Yarichène a, en effet, fait savoir que le Tunisien, Ammar Souayah, est désormais le nouvel entraîneur des Canaris, sans pour autant éclairer sur la suite des négociations avec Henri Stambouli qui, quelques heures auparavant, affirmait qu'il ne démissionnerait pas de la barre technique. Un Stambouli qui n'est visiblement pas prêt à être le dindon de la farce dans cette affaire, mais qui tient plutôt à tirer le maximum de bénéfice de cette situation de confusion. Bon gré, mal gré, le désormais nouveau coach tunisien des gars de la Kabylie compte poursuivre le travail suspendu de son prédécesseur, qui est encore en Algérie. La situation conflictuelle, qui risque de durer, n'est pas favorable pour les joueurs qui s'apprêtent d'ailleurs à reprendre la compétition africaine dans quelques jours. La stabilité est primordiale dans ce genre de situation qui voit l'enjeu s'agrandir. En effet, la compétition africaine nécessite une grande stabilité, car le moral des joueurs compte beaucoup à ce stade. Aussi, le coach Souayah est attendu sur plusieurs plans. Il faudra d'abord, selon toute vraisemblance, pallier l'absence de Stambouli, afin de donner aux joueurs le sentiment d'être bien encadrés. Il est plus attendu sur le plan psychique que sur le plan physique. Un côté sur lequel il ne reste pas grand- chose à faire, étant donné qu'une semaine ne suffit pas à faire changer les choses. Une chose est cependant certaine, Souayah devra qualifier son équipe pour la phase des poules de la coupe de la CAF. C'est d'ailleurs ce que réclame les supporters et la direction qui l'a engagé. Pour accomplir cette mission, Souayah a visiblement à son actif tous les critères nécessaires. Il a entraîné de grands clubs tunisiens à l'instar de l'ES Sahel avec lequel il a joué plusieurs compétitions africaines. Dans les pays du Golfe, le coach tunisien des Canaris a bien drivé de nombreux grands clubs, notamment saoudiens. Il a plusieurs titres à son actif, entre championnats et coupes. Agé de 64 ans, il a entraîné l'Equipe nationale de Tunisie avec laquelle il avait disputé la Coupe du monde 2002 aux côtés de Khemaïs Laâbidi. Son dernier club entraîné n'est autre que l'ES Tunis, de 2015 à 2017. Un palmarès riche qui vient se joindre à son image d'entraîneur qui a fait monter beaucoup de clubs tunisiens en 1ère division à ses débuts. En tout état de cause, Souayah a du pain sur la planche, car la direction ne peut pas se fixer des objectifs de moindre importance que ceux de la direction sortante. Jouer les 1ers rôles dans les compétitions nationales et internationales sont les plus importantes demandes des supporters qui observent sans grand tumulte le début du championnat avec un nul à domicile et un autre à l'extérieur. Enfin, il est à rappeler que l'on ne peut pas juger un travail à son début. Chose pour laquelle, les prochaines journées du championnat renseigneront un peu plus sur la qualité du travail accompli par la nouvelle direction comme par le nouvel entraîneur.