Désolante, indigne et désappointante a été la rossée dont a été victime, dimanche dernier, le président du MC Oran, Tayeb Mehiaoui. Ce dernier a été giflé en quittant le stade de Médéa ayant abrité la rencontre qui a opposé son équipe à l'O local, dans le cadre de la 3e journée du championnat de Ligue A (défaite des Oranais 0-1). L'incident a été «immortalisé» dans une vidéo ayant, en un laps de temps, fait le tour du pays, suivie des commentaires acerbes critiquant aussi bien Mehiaoui que sa gestion du club. Tout a commencé, lorsqu'un groupe de supporters a apostrophé le président des Hamraoua. L'entourant de partout, ils l'ont traité de tous les noms d'oiseaux suivis d'agressions verbales, des insultes et des autres obscénités tenues à son encontre. Mehiaoui, malgré cerné, a réussi de s'exfiltrer de la foule pour prendre place dans sa voiture, devant les cris hystériques de la petite foule mêlée à une cacophonie totale. Du coup, un homme, n'apparaissant pas sur la vidéo, s'effraye un chemin, lance furtivement une tape surprenante et surprenant le président du club, avant que le chauffeur de ce dernier ne démarre en trombe, quittant les lieux sous les insultes répétées de la petite foule composée de quelques supporters ayant effectué, eux aussi, le déplacement à Médéa. Jusqu'ici, aucune réaction n'a émané ni du club ni d'une autre quelconque institution footballistique ni encore moins des autres supporters ou des sportifs de la région de l'Ouest, en particulier les anciens joueurs du club. Des sources proches du Mouloudia n'écartent pas «le recours de Tayeb Mehiaoui à la justice pour y déposer plainte contre son agresseur». Les mêmes sources n'ont avancé jusqu'ici aucune piste sur l'identité de l'agresseur de Mehiaoui. L'échec du MCO à Médéa a soulevé le courroux de ces supporters à aller loin de leur «logique», si logique il y a, en agissant de cette sorte toute brutale. Dans un charivari et dans un déchaînement sans précédent, dépassant les seuils de l'entendement, ils ont apostrophé le président du club à l'issue du match, pour lui faire part, d'une violence inouïe, de leurs préoccupations en revendiquant, violemment, la mise du club entre les mains d'une société nationale et le départ des actionnaires de la SSPA/MCO. «Vous l'avez bouffé», se sont insurgés ces supporters ayant pris à partie Mehiaoui, avant que le fatidique drame ne se produise, ce dernier n'honorant en rien l'image de ces quelques supporters qui ont, au nom du club, estimé juste d'accompagner leur club dans son déplacement à Médéa. En fait, de tels scénarios ne sont pas nouveaux chez plusieurs dizaines de supporters, cocardiers obnubilés par la victoire de leur équipe et rien d'autre. Toute défection, ce qui est d'ailleurs sportif, est synonyme des insultes et des invectives à subir, soit par les membres du staff technique, soit par les membres de la direction. Mais, jusqu'au drame qu'aucun ne s'attendait à cette situation, voire perpétrer une agression physique contre un joueur ou un entraîneur ou encore moins contre un quelconque responsable du club. Quelle sera la suite à donner à cet acte digne des comportements identiques à ceux des hooligans anglais? Sauf que ces derniers se sont, au fil des années, assagis. D'autant plus que leurs équipes ont été frappées par une amère sentence infligée à leur encontre par les institutions footballistiques européennes ayant décidé de mettre au frigo ces clubs en suspendant, pendant de longues années, leurs participations dans des compétitions européenne.