La France participe cette année avec plus de 320 exposants. Selon un communiqué de la Chambre française du commerce et d'industrie en Algérie (Cfcia), la France participe cette année avec plus de 320 exposants à la 38e édition de la Foire internationale d'Alger qui se tiendra début juin prochain. Cette manifestation a, rappelons-le, connu la plus grande participation française, l'année dernière avec 338 sociétés (PME-PMI et grands groupes) sur une surface nette de 4800 m². Michel de Cafferelli, président de la Cfcia, animera une rencontre, le 31 mai courant, au centre de presse d'El Moudjahid. Il profitera de cette occasion pour témoigner de l'expérience d'un chef d'entreprise française en Algérie, des changements marquants en Algérie au cours de ces cinq dernières années. Ce rendez-vous sera une occasion pour les investisseurs de nouer des relations de partenariat et de conquérir des marchés nouveaux. Il faut dire que les patrons de l'Hexagone manifestent un intérêt croissant au marché algérien. Le Medef International (Mouvement des entrepreneurs de France, 700.000 entreprises) venu en force visiter, les 2 et 3 mai derniers, notre pays avait d'ailleurs pressé les chefs d'entreprises françaises à investir en Algérie «plus vite et plus loin». Les hommes d'affaires des deux pays ont également eu à se rencontrer par deux fois, à Alger le 8 février 2005 puis à Paris le 15 novembre 2005. Cependant, ces visites sont restées au stade de l'exploration du marché algérien puisque aucun projet de partenariat concret n'a été conclu à l'issue de ces visites. Malgré une réelle volonté politique de Paris pour renforcer la coopération avec Alger, les entreprises françaises restent toujours réticentes alors qu'aujourd'hui, notre pays offre les meilleures garanties et un climat d'investissement favorable. L'embellie financière sans précédent, les indicateurs macroéconomiques au vert avec 61 milliards de dollars de réserves de change ne semblent pas encore convaincre les investisseurs français. Un marché où les grandes puissances se disputent, par contre, les faveurs. Il s'agit de la concurrence asiatique, notamment chinoise, l'intérêt croissant d'autres pays comme l'Italie, la Turquie ou l'Espagne dont les entreprises y sont de plus en plus présentes, mais aussi la montée en puissance des Etats-Unis. Il faut souligner que les échanges économiques globaux algéro-français ont augmenté de 13,6% pour les dix premiers mois de l'année 2005, soit 13,6% par rapport à la même période de 2004. Ils ont été estimés à 7,47 milliards de dollars. Mais ces échanges restent relativement figés dans leur structure traditionnelle. Les importations algériennes à partir du marché français se composent toujours de biens diversifiés (agroalimentaire, équipements industriels, etc.) contre des importations françaises à plus de 95% de produits exclusivement liés aux hydrocarbures. Plus significatifs, les investissements français ne représentent que 4% du montant global des investissements étrangers en Algérie, selon les chiffres de l'Agence nationale des investissements (Andi). Etant le premier fournisseur de l'Algérie avec un volume de près de 4 milliards de dollars, la France est le quatrième client de l'Algérie après l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis.