Coopération n Hors hydrocarbures, la France occupe la position de premier investisseur en Algérie. La participation de la France à la foire internationale d'Alger (FIA) est en baisse par rapport aux années précédentes. «194 exposants contre 250 en 2007. Les firmes françaises favorisent les salons spécialisés qui coûtent beaucoup moins cher et qui permettent aux professionnels et aux industriels français de toucher directement leurs publics ciblés.» C'est ce qu'a signalé, hier Michel de Caffarelli, président de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (Cfcia), lors d'une rencontre débat, organisée au Forum d'El-Moudjahid. Le président de la Cfcia, estime que le prix des hôtels est inabordable d'autant plus que les espaces réservés aux étrangers sont quatre fois plus chers que ceux destinés aux algériens. Rappelant à cet égard, que les 194 exposants français seront au rendez-vous de la 41e Foire internationale d'Alger. Michel de Caffarelli a, par ailleurs, souligné que les relations économiques franco-algériennes ont connu une nette amélioration en terme d'affaires et d'investissements malgré la concurrence des pays émergents comme la Chine et la Turquie. «Le climat d'investissement est près fort entre les deux pays et ce n'est pas nouveau.» selon lui, «l'Algérie est un immense marché d'avenir pour la France. Près d'une cinquantaine d'entreprises françaises se sont installées ces 5 derniers mois en Algérie avec un grand nombre de projets». Parmi les 152 projets européens, 111 sont initiés par des entreprises françaises. Selon lui toujours, sur les 4 041 entreprises étrangères installées en Algérie, la France est représentée par 787 soit un taux de 19%. Michel de Caffarelli parle d'un montant global des investissements directs étrangers (IDE) qui tourne autour de 1,75 milliard d'euros, ayant permis la création de pas moins de 22 000 emplois en Algérie. L'orateur estime que «la France détient une part du marché de 17% devançant ainsi l'Italie 8,5%, les USA 8,1% et la Chine 8%». Néanmoins, l'intervenant déplore certaines contraintes et difficultés qui entravent l'accès au marché algérien, à savoir le problème sécuritaire, les lenteurs administratives, le problème lié au foncier et surtout le manque de qualification de la main-d'œuvre en Algérie. Selon lui, les entreprises françaises consacrent près de 35% de leurs budgets à la formation du personnel algérien. Le problème du marché informel casse les prix des produits fabriqués par les grandes entreprises françaises comme Michelin, se désole le président de la Cfcia.