En plus du fait d'être considérée comme un acte criminel, la spéculation, qui a entraîné une vague de pénuries et de hausses des prix de produits de large consommation, fait l'objet désormais d'une guerre sans merci de la part des pouvoirs publics. La nouvelle loi relative à la lutte contre ce phénomène destructeur, s'inscrit dans le cadre du renforcement des moyens afin de contrecarrer les plans et les réseaux des lobbys et des barons qui ont pris en otage le citoyen et tentent d'engager un bras de fer aux autorités pour conformer leur résistance au changement. Leurs actions s'articulent également autour d'objectifs politiques visant à créer l'anarchie et la déstabilisation pour compromettre l'aboutissement du processus constitutionnel et électoral et semer le doute et de la méfiance dans l'esprit des citoyens. À ce titre, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a affirmé, mardi à Alger, que «le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation, illicite, avait été élaboré pour faire face aux grands spéculateurs ayant déclaré la guerre au citoyen, en menaçant, par l'exploitation du pouvoir d'achat, la stabilité de la société». Il faut dire que cette disposition n'intervient pas uniquement pour lutter contre l'acte de spéculer, elle peut être actionnée et servir aux associations de protection des consommateurs comme aux citoyens, qui assistent à des irrégularités dans la distribution ou de la commercialisation douteuse, en déposant plainte, ce qui déclenchera une procédure judiciaire, impliquant le parquet, la police dans une enquête préliminaire, qui déterminera les circonstances du crime.