Le montant de l'allocation chômage vient d'être dévoilé. L'annonce a été faite par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, le chef de l'Etat a dévoilé de nouveaux éléments concernant l'allocation chômage qui sera instituée au profit des chômeurs demandeurs d'emploi. «L'allocation chômage, prévue dans la loi de finances 2022, était proche du Salaire national minimum garanti (Snmg) et assurée au chômeur jusqu'à obtention d'un poste de travail» a affirmé Abdelmadjid Tebboune. Le montant de l'allocation variera selon les régions. Les régions, au niveau desquelles il va y avoir beaucoup d'investissements, grâce aux mesures prises, l'allocation sera inférieure à l'allocation des régions au niveau desquelles il est difficile de créer des postes d'emploi», a expliqué le président Tebboune, assurant que le montant sera «garanti aux chômeurs jusqu'à obtention d'un poste de travail». Néanmoins, le chef de l'Etat a précisé que le «versement de cette allocation requiert une mise en place de mécanismes et de contrôle pour qu'elle soit versée aux véritables chômeurs». L'allocation chômage sera effective avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances. Dans une récente déclaration, le directeur de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), Abdelkader Djaber, a révélé qu'environ 800 000 chômeurs seront concernés. Ne pourront bénéficier de cette allocation que les primo-demandeurs inscrits à l'Anem. Qualifiant la question de la révision des salaires d'«arme à double tranchant», le chef de l'Etat a souligné qu'«il faut que l'augmentation soit juste pour tout le monde selon l'indexation des salaires». Dans le même ordre d'idées, il ajoute que «quelqu'un qui touche 30 000 DA ne peut pas voir son salaire augmenter au détriment de celui qui touche 60 000 DA». Et de conditionner l'augmentation des salaires par la productivité afin d'éviter une inflation incontrôlée. Concernant la question des subventions de l'Etat, le chef de l'Etat a réitéré que «le soutien de l'Etat destiné aux catégories démunies ne peut pas être orienté vers les riches». Et de s'interroger: «Une personne en possession de cinq véhicules, est-il éligible au soutien de l'Etat sur le carburant?». En attendant que ««les mécanismes et les méthodes devant réguler le soutien vers le citoyen soient fixés», Abdelmadjid Tebboune soulignera que la levée des subventions de l'Etat «ne concernera que les catégories aux revenus importants» et d'estimer que cela «concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés». Une réforme assujettie à un certain niveau de numérisation et des statistiques précises sur les revenus «en vue de classer les catégories pauvres, moyennes et riches, or ces statistiques actuellement ne sont pas minutieuses», révèle le chef de l'Etat. Aussi, lance-t-il un appel aux syndicats à prendre part au débat national sur la révision de l'aide sociale consacrée par la loi de finances 2022.