Après avoir saisi les responsables dans une première réaction contre la cession des biens de l'Eriad, les travailleurs adhérents à la Cnac de l'UPC Eriad d'Aïn Bessem ainsi que ceux de l'UPC de Bouira demandent un audit. Les plaignants, dans leur requête, parlent de dilapidation des biens sociaux et exigent une commission pour lever le voile sur la gestion de ces oeuvres sociales, conformément aux textes réglementaires en vigueur. Dernièrement déjà, un bras de fer s'est engagé entre ces travailleurs et leur tutelle. Même si certains points ont trouvé solution, le volet relatif aux oeuvres sociales continue à opposer les parties. Ainsi, les travailleurs, 38 selon la liste d'émargement transmise à notre rédaction, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils s'opposent fermement à la cession d'un terrain nu et des logements d'astreinte de l'unité de production filiale Hamza sise à Aïn Bessem. Dans leur missive, ces travailleurs, qui se réclament anciens travailleurs ayant contribué à l'amortissement du patrimoine de l'unité, s'opposent catégoriquement à la cession du terrain nu, des dix logements d'astreinte, du CMS et de la coopérative au profit des seuls occupants actuels. Pour les opposants à la liquidation de ce patrimoine, certains potentiels bénéficiaires ne sont actifs que depuis quelques années, et ne sauraient postuler à une telle faveur. En cas de persistance de l'administration à la cession, les travailleurs exigent le droit de postuler en récompense aux efforts fournis par le passé dans l'amortissement du patrimoine, lit-on dans la déclaration. Les travailleurs contestent aussi l'aménagement du CMS et de la coopérative en résidence au profit de 6 travailleurs, alors que ces structures à caractère social relèvent du patrimoine des oeuvres sociales.