Les ex-responsables de la filiale de l'Eriad à Bouira, les Moulins du Hamza, dont le directeur général, le directeur des finances et de la comptabilité, le directeur commercial ainsi que les deux directeurs des unités de Aïn Bessem et Bouira sont actuellement poursuivis en justice pour des griefs mettant en cause la gestion de cette filiale. Des sources proches du dossier nous ont appris que les investigations faites dans un premier temps par la brigade économique de la police à Bouira ont été engagées suite à un dépôt de plainte, d'abord des travailleurs de l'entreprise ensuite de la direction générale de l'Eriad d'Alger. Laquelle information nous a été confirmée par des sources proches de la direction du groupe. L'affaire remonte à l'année 2006, lorsque les travailleurs de cette filiale sont montés au créneau pour demander un audit interne de l'entreprise. A cet époque déjà, les plaignants, dans une requête adressée aux responsables compétents, parlent de « dilapidation des biens sociaux » avant d'exiger une commission d'enquête à même de « lever le voile sur la gestion de l'entreprise » et particulièrement celle des œuvres sociales. Par la suite, l'enquête ayant été engagée, aurait selon nos sources, débouchée sur la découverte de plusieurs anomalies dans la gestion. La liquidation de cette dernière, intervenue après, a dévoilé un pan entier de ce qui a caractérisé la gestion à ce niveau. Ainsi, avec des créances estimées à plus de 131 millions de dinars à la fin 2008, l'entreprise comptait une facture de créances douteuses de plus de 5 millions de dinars au niveau de l'unité de Bouira et de plus d'un million de dinars pour celle de Aïn Bessem, ajoutent nos sources. Cela en plus des autres dossiers relatifs à certains marchés et autres dépenses faites par cette filiale.