Le 8e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Oran, a été marqué par la participation d'importantes personnalités politiques. Ces dernières, ayant évoqué plusieurs questions sensibles, ont été unanimes dans leurs déclarations en faisant valoir «la paix, la sécurité en Afrique». La lutte contre le terrorisme et le crime sous toutes ses formes est l'autre sujet abordé, aussi bien en plénière qu'en marge des travaux de la rencontre d'Oran. Le secrétaire général adjoint des opérations de paix à l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a souligné que «la coopération entre l'ONU et l'UA est un des instruments essentiels pour mieux lutter contre le terrorisme en Afrique», ajoutant que «nous avons tous constaté que les défis du terrorisme évoluent et que la coopération entre l'ONU et l'UA est un des instruments essentiels pour mieux contenir ce fléau dans le continent africain et le combattre». La même source a ajouté que «beaucoup d'intervenants lors de ce séminaire ont insisté sur la nécessité d'une réponse coordonnée et qui s'adapte avec le temps, à court ou moyen terme». Abordant le rôle de l'ONU, l'envoyé spécial de cette instance internationale a indiqué que «nous agissons en tant que force de maintien de la paix, principalement en renforçant les espaces de sécurité avec les capacités nationales en matière de lutte contre le terrorisme». À ce sujet, il a réitéré le fait que «l'organisation onusienne travaille étroitement avec les pays africains dans le domaine du renforcement des capacités de la police et de la justice, éléments clés pour mieux combattre ce fléau». La même source est revenue sur les discussions ayant marqué la rencontre d'Oran indiquant que «les participants ont abordé la réponse logistique au terrorisme et sa relation avec les activités criminelles organisées- phénomènes régionaux globaux nécessitant un traitement assez particulier-, le rôle des nouvelles technologies, notamment dans les réseaux de communication en matière de recrutement d'éléments terroristes et de la cryptomonnaie, entre autres, et les moyens de les contrecarrer». Le représentant onusien a, par ailleurs, indiqué que «l'ONU a sa propre expertise et les autres organisations régionale et continentale ont la leur». Il dira que «ce qui nous semble important est de travailler avec l'UA et au niveau des Etats qui ont une responsabilité première et s'entraider pour mieux connaître et appréhender ce phénomène», estimant que «ce séminaire s'avère extrêmement utile et approfondi, car tous les participants s'accordent à dire qu'il faut combattre ce phénomène d'une manière globale et solidaire». Le rôle joué par l'Algérie dans le règlement des conflits africains est, de l'avis des participants, d'un impact important. Le directeur de gestion des conflits auprès de l'UA, Alhaji Sarjoh, a, en ce sens, indiqué que «l'Algérie a un engagement permanent pour soutenir le continent africain et son développement». Idem pour le commissaire aux Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité et de la Gestion des conflits en Afrique, ambassadeur auprès de l'Union africaine (UA), Bankole Adeoye. Ce dernier a affirmé que «l'Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Djibouti, Mahmoud Ali Youcef, a affirmé que «plusieurs pays comptent sur le rôle de l'Algérie dans l'Union africaine pour relever la coordination et la coopération entre les pays africains». De son côté, le chef du Comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, l'ambassadeur Boudjemaâ Delmi, a déclaré que «le retard dans la mise en oeuvre de cet accord a eu des répercussions négatives sur la région et a contribué à la recrudescence du phénomène du terrorisme dans les pays voisins». Le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, relevant de l'Union africaine à Alger, Lallali Idriss Lakhdar, est revenu sur «l'importance de renforcer la coopération et la coordination entre les pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, pour éradiquer ce fléau qui sévit dans des pays africains». La deuxième journée des travaux du 8e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, s'est poursuivie avec des réunions à huis clos.