Tout s'est joué au terme d'une séance tronquée. La cotation a pris fin à 14h00 heure algérienne. Les cours du Brent ont clos la semaine qui s'est achevée, vendredi, quelques heures avant le réveillon de Noël, sur une légère baisse. Ils n'ont pu réaliser une quatrième journée de hausse consécutive mais restent au-dessus des 76 dollars. Ils ont reculé de 71 cents pour afficher 76,14 dollars. En l'absence de cotation du pétrole américain, «seul le Brent est négocié ce matin et certaines prises de bénéfices sont évidentes», a fait remarquer Jeffrey Halley, analyste de Oanda. La cause de ce recul est imputée, principalement, aux prises de bénéfices, écartant ainsi le danger que fait peser Omicron, nouveau variant du Covid-19, sur le marché pétrolier, du moins dans l'immédiat. Deux études, menées en Grande-Bretagne, l'une venant d'Ecosse et l'autre d'Angleterre, publiées mercredi, montrent, en effet, que les infections au variant Omicron sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations, par comparaison avec le variant Delta. «C'est une bonne nouvelle-avec des nuances - parce que ce sont des observations précoces, qu'elles sont statistiquement significatives et que nous montrons un risque réduit d'hospitalisations», a, pour sa part, expliqué un coauteur de l'étude écossaise, Jim McMenamin. Une série de nouvelles rassurantes sur la dangerosité d'Omicron qui ont permis au baril de de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, de grimper de 2,07% pour terminer la séance de jeudi à 76,85 dollars. Le baril de West Texas Intermediate pour la même échéance, s'est apprécié, de son côté, de 1,41% pour clôturer à 73,79 dollars, à New York. Les attentions se sont donc retrouvées davantage braquées sur l'offre. Certaines informations indiquaient que la production mondiale pourrait être impactée. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés auraient produit, en novembre, sensiblement moins de brut que ce que prévoient les niveaux fixés officiellement. La production des pays de l'alliance Opep+ a été inférieure de plus de 500 000 barils par jour par rapport à ce qui était prévu, selon Argus Media. Quatre champs pétroliers libyens ont été fermés de force, lundi dernier, par des hommes affiliés aux Gardes des installations pétrolières (GIP), privant le marché de plus de 300 000 barils par jour. La Spdc (ShellPetroleum Development Company), filiale du géant Shell, a annoncé, pour sa part, mercredi, l'interruption de ses livraisons de pétrole depuis le Nigeria, soit environ 200 000 barils par jour, à la suite d'un problème logistique. Aux Etats-Unis, c'est un incendie qui a touché une raffinerie ExxonMobil à Baytown (Texas), dans la nuit de mercredi à jeudi, en particulier des installations destinées à l'élaboration d'essence. Un contexte qui joue en faveur d'une hausse des prix. «Les risques liés à l'offre pourraient offrir un soutien conséquent au marché», ont souligné, dans une note, les analystes de TD Securities. Le WTI «devrait s'installer autour de 70 à 75 dollars, jusqu'à ce que l'Opep+ envoie des signaux sur ce qu'ils prévoient de faire lors de leur prochaine réunion», a indiqué de son côté Edward Moya, analyste d'Oanda. Le sommet de l'Opep+ est prévu le 4 janvier 2022.