Ainsi, après la parution et le succès immense obtenu par son premier ouvrage monumental sur l'histoire des Amazighs, dont le titre n'est autre que «Amazigh», Sid Ahmed Hamdad continue de s'adonner à sa passion de prédilection qui est le voyage en profondeur dans les méandres de l'histoire. Il signe deux ouvrages en même temps. Dans le premier, intitulé «L'homme de la préhistoire à l'Antiquité»,Sid-Ahmed Hamdad s'est engagé à effectuer une recherche exhaustive et élargie dans le temps, bien au-delà du Néolithique. Sid Ahmed Hamdad s'est alors penché sur les débuts de l'humanité, depuis les premiers Hominidés. L'aventure de ces derniers, rappelle Sid Ahmed Hamdad, débuta avec l'australopithèque, puis l'Homo erectus (Homme droit) qui laissa sa place à Homo sapien archaïque, qui fut remplacé par l'homo sapien sapien (l'homme moderne) dont les linguistes révélèrent le chemin parcouru à travers le continent africain. Révélation de notre patrimoine archéologique Les investigations livresques, menées avec une grande passion et avec une rigueur remarquable, ont permis à Sid Ahmed Hamdad de constater, que leur évolution anthropologique ne s'est faite qu'en un seul endroit, l'Afrique. «Les archéologues et les anthropologues, en fouillant, analysant et comparant leurs restes contenus dans les différents niveaux de strates de la terre m'avaient aidé à reconstituer les longues périodes où ils peuplèrent la terre, leurs déplacements intercontinentaux, ainsi que leur évolution dans la diversité génétique et sociale durant leur lente traversée du temps avec tous ses impondérables écologiques», souligne Sid Ahmed Hamdad. Ce dernier ajoute que la rencontre dans le Sahara central, des bovidiens venus de l'Est de l'Afrique avec les Protoméditerranéens venus du Nord, sera marquée par l'homogénéisation de leurs cultures respectives, qui allaient s'étendre sur le vaste territoire englobant l'Afrique du Nord et le Sahara. «Leur corrélation linguistique et civilisationnelle évoluera en rapport avec les changements de leur environnement, et donnera la nation Protoberbère, puis Paléoberbère du Néolithique, et enfin les Libyens de l'histoire, dès le 4ème millénaire av. J-C», souligne encore l'auteur dont les propos sont longuement et profondément étayés dans ce précieux livre. Le second livre édité par le même écrivain, ce dernier précise que l'ouvrage s'inscrit dans cette volonté de faire découvrir ce que cette petite montagne de Djebel Robba a d'essentiel pour notre patrimoine archéologique millénaire. Le but n'est autre que la révélation d'un site, encore visible dans la région de Sfisef, dans la wilaya de Sidi bel Abbès. «J'ai tenté d'apporter une réponse à l'énigme des pierres de Djebel Robba dans le sens où elles rappellent surtout que ceux qui les ont taillées et montées sont d'un autre âge». La transmission aux générations futures Car, à la vue du monumental sanctuaire, il est certain que de grands moyens furent mobilisés pour faire de ce rocher, dominant la plaine de Melghir, le siège d'une importante nécropole, dont les divers composants lithiques relèvent d'une oeuvre humaine, édifiée en partie durant les périodes du Néolithique. Leur comparaison minutieuse avec les sites archéologiques connus, en l'occurrence les anciennes nécropoles relevées au Maghreb et au Sahara, et même en Europe, me fit conclure, jusqu'à preuve du contraire, que Djebel Robba possède des indices qui les rappellent», explique Sid Ahmed Hamdad. Ce dernier a rétabli la correspondance des pierres de Djebel Robba, structurées ou déstructurées, avec ce qui est reconnu par nos paléontologues et archéologues, comme étant des édifices funéraires amazighs datant de la fin de la Préhistoire au début de la période historique. «Il est aisé de constater que Djebel Robba est peut-être un des rares sites archéologiques funéraires de l'Algérie centrale, datant de la fin de la Préhistoire au début de Antiquité, ayant dépassé le concept du simple tumulus, et qui restent marqués par l'immuabilité des traditions funéraires relatives à l'ensevelissement», souligne encore Hamdad. Ce dernier préconise qu'à ce stade des déductions, il est essentiel que Djebel Robba, en tant qu'assise de tout cet arsenal pierreux, fasse l'objet d'une étude par des experts archéologues. Ceci permettrait, selon notre interlocuteur, éventuellement, de sauvegarder et de valoriser un patrimoine à transmettre aux générations futures. Pour les férus d'histoire désireux rencontrer et débattre avec l'écrivain Sid Ahmed Hamdad, il faut préciser que ce dernier sera présent, le 6 janvier 2022, au Palais de la culture d'Oran «Belkacem Zeddour Brahim», à l'occasion des festivités de Yannayer. Il y animera une conférence suivie d'une vente dédicace de ses livres. En outre, Sid Ahmed Hamdad sera invité à Canal Algérie à l'émission «L'autre Regard» pour la fin du mois de janvier 2022.