La verte Tunisie se mobilise dans le cadre de la coopération internationale pour mieux protéger son environnement. Alors que l'affluence est à son comble en ce troisième jour de déroulement de la 39e édition de la FIA (Foire internationale d'Alger) les Tunisiens, qui y sont les hôtes d'honneur, n'ont pas manqué d'exposer, hier, leur expérience en matière de gestion des déchets domestiques et industriels. Cette dernière est fort encourageante, puisque les Tunisiens se targuent aujourd'hui de pouvoir gérer la problématique des déchets à plus de 85%. Un défi pour ce pays voisin qui consacre 1,2% de son PIB à la protection de l'environnement. M.Khalil Atyia, premier responsable de l'environnement en Tunisie a ainsi évoqué les grandes lignes de sa politique d'aménagement du territoire et de protection de l'environnement. Une politique de haute tradition et qui s'appuie, selon lui, sur des principes cardinaux dont le droit du citoyen à une qualité de vie et à un environnement sain, l'intégration de l'aspect environnemental dans tous les secteurs industriels et la prévention par des outils et autres mécanismes et programmes gouvernementaux. Il citera également une bonne répartition des industries sur le territoire accompagnée par des incitations financières et fiscales aux investisseurs porteurs de projets. Dont un fonds de dépollution qui consacre 20% de dons et crédits bonifiés aux entreprises. Comme il parlera de programmes d'éducation dispensés dans les écoles et au profit des populations afin de mieux intégrer la culture environnementale. La protection de l'environnement, a affirmé l'orateur, relève de plans quinquennaux qui lui consacrent plusieurs milliards de dinars (4 milliards de dinars lui ont été alloués récemment). Bientôt il relèvera du plan quinquennal économique et social tunisien 2007-2011, où l'on verra l'apport et la participation d'ONG et de la société civile à l'oeuvre environnementale qui ne peut se passer de la solidarité citoyenne. L'on rappelle que la majeure partie des fonds consacrés à l'environnement va aux ressources en eau (44%) immédiatement suivies par l'assainissement (17%). Généralement, la Tunisie se mobilise dans le cadre de la coopération internationale pour mieux protéger son cadre environnemental. Elle bénéficie à ce titre du soutien de la Banque mondiale. La Tunisie s'attelle aujourd'hui, apprend-on, à éradiquer les décharges de phosphates situées à Gabès et Sfax. La première pour un coût de 150 millions de dinars et la seconde pour un coût de 80 millions de dinars. Pour préserver la qualité de l'air, dix stations sont placées à Tunis, la capitale. Alors qu'une autre, mobile, est localisée à Sfax. Mais c'est la gestion des déchets solides, particulièrement les plastiques recyclables qui semble faire école en Tunisie. L'expérience du plastique collecté et recyclé en Tunisie a permis de créer quelque 4000 entreprises qui offrent plus de 12.000 emplois au sein de la population. Un système qui continue de se développer et qui voit 90% du plastique tunisien recyclé ainsi que l'émergence de vingt usines de recyclage de cette même matière.
