L'ancien P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a comparu, hier matin, devant le juge d'instruction près la 1ère chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed, a-t-on constaté. Il a été auditionné le 10 septembre dernier, dans le cadre d'une expertise judiciaire élaborée sur la transition portant acquisition, en mai 2018, de la raffinerie italienne Augusta appartenant à la firme américaine Exxon Mobil. Cette raffinerie, qualifiée d' «une vieille ferraille», a coûté, au Trésor public, autour d'un milliard de dollars. Cet achat, qui avait saigné les caisses de l'Etat, avait été dénoncé par l'ensembles des experts. Il est auditionné pour la première fois, dans le cadre de l'instruction judiciaire dans l'affaire de l'achat de la raffinerie. Alors qu'il faisait objet d'un mandat d'arrêt international lancé par le justice algérienne, il avait été arrêté le 20 mars 2021 à l'aéroport de Dubai, puis extradé en Algérie, le 4 août 2021, par les autorités émiraties. Remis à la justice algérienne, l'ancien président - directeur général de Sonatrach sera jugé dans deux affaires de corruption, qui remontent à l'époque où il était à la tête de le Compagnie nationale des hydrocarbures. La première est relative à l'achat de la raffinerie Augusta, âgée de 70 ans, tandis que la seconde affaire est liée au marché de gré à gré octroyé à BRC (Brown and Rooth), un joint-venture entre Sonatrach et la compagnie américaine Halliburton. Sont également poursuivis dans cette affaire, l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil et plusieurs directeurs centraux de Sonatrach. Pour rappel, Ould Kaddour a été jugé, en novembre 2007, par le tribunal de Blida pour une affaire d'espionnage, alors qu'il dirigeait encore BRC. Il avait écopé de 30 mois de prison ferme. Remis en liberté 20 mois après son incarcération, il est allé s'installer à Dubai, avant son retour en Algérie, en 2017. Le procès du groupe Amenhyd s'est ouvert, hier Le procès des accusés dans l'affaire du groupe Amenhyd spécialisé dans l'hydraulique a débuté, hier, au pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Outre les propriétaires du groupe, les frères Chelghoum, plusieurs responsables sont poursuivis dans cette affaire dont Abdelmalek Sellal et Hocine Necib, anciens ministres des Ressources en eau, et les ex walis d'Alger, Mohamed Hattab et Abdelkader Zoukh. Ces derniers sont poursuivis pour octroi d'indus avantages, dilapidation de deniers publics, abus de fonction et conflit d'intérêts. L'enquête confiée à la police judiciaire, relevant de la section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bab Jdid (Alger), a relevé des irrégularités flagrantes dans l'octroi du foncier et des marchés, à ce groupe spécialisé dans les secteurs de l'hydraulique, de l'aménagement du territoire, de l'environnement, de l'engineering et des travaux publics. Les frères Chelghoum, dont le P-DG Djamel Eddine, Mohamed Bachir, Ali et Abdelkader, ont entraîné plusieurs cadres supérieurs devant la justice dans cette affaire de grande corruption, de trafic d'influence, d'abus de fonction, de violation des règles des marchés publics, de transfert illicite des devises et de surfacturation. Le procès Benamor reporté au 19 janvier Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) a décidé, hier de reporter au 19 janvier le procès des accusés dans l'affaire du Groupe des industries agroalimentaires Benamor. Ce report intervient à la demande du collectif de la défense des accusés. Sont poursuivis dans cette affaire les propriétaires du groupe ainsi qu'une vingtaine d'accusés, dont les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal pour dilapidation de deniers publics, blanchiment d'argent, obtention d'indus privilèges et exploitation illégale de terres agricoles. Ledit pôle a, en outre, décidé de reporter à la même date le procès de Mustapha Layadi, ancien wali de Médéa, poursuivi dans une deuxième affaire liée à l'attribution illégale de biens immobiliers.