Le programme tracé ce 1er juin 2006, par la radio locale (Tilimsan El Djihaouia), la direction de l'éducation, la Maison de la culture, la Protection civile et la société civile était magnifique. Des centaines d'enfants se sont donné rendez-vous au Grand bassin (Sahridj Mbeda) lieu historique (XIIIe siècle), devenu un grand jardin public, pour peindre librement sur une grande toile blanche. Beaucoup de joie, des chants spontanés, des sketchs animés par un clown (Zen-Zen), des jeunes portant la tenue de sapeurs pompiers pour le côté discipline et prévoyance. Ces enfants, «adultes en miniature», suivent ce qu'ils désirent : donnez-leur un cadre merveilleux et un encadrement compétent et les résultats seront inattendus, une toile multicolore qui exprime leurs pensées et leurs sensations. Plusieurs autres activités caritatives ont retenu notre attention, comme la visite aux petits malades, du CHU, la fête de circoncision d'enfants à Sebra, des randonnées etc. Tout cela est bien beau, mais en voyant chaque jour des mamans avec leurs bébés mendiant devant la grande mosquée, des fillettes demandant l'aumône dans les cafés, c'est choquant! Des enfants gardiens de voitures dans toutes les rues. Est-ce la misère et le dénuement qui poussent ces jeunes au métier de la débrouillardise? Ou est-ce la responsabilité de parents désorientés et désoeuvrés.