Une urgence! C'est le cas de le dire. De l'entrée de Sidi Aïch jusqu'à l'embranchement avec la pénétrante en passant par Takarietz, c'est le calvaire au quotidien. Les autorités de la wilaya de Béjaïa veulent en finir avec ce goulot d'étranglement qui prend forme dès qu'on quitte la pénétrante autoroutière de Béjaïa pour rejoindre la RN26. Un parcours seulement de 6 kilomètres qui nécessite parfois et dans les deux sens jusqu'à 2 heures de temps. Et cela dure depuis des années, soit au lendemain de la livraison du 2e tronçon de la pénétrante entre Akbou et Takariezt sur 10 km. Ces encombrements quotidiens n'échappent pas aux autorités chargées de la gestion de la wilaya de Béjaïa qui affichent leur volonté d'en finir avec cette situation qui perdure causant d'énormes désagréments aux usagers se rendant vers l'intérieur de la wilaya et la capitale. Le chef de l'exécutif comprend tellement l'urgence d'y remédier qu'il multiplie les réunions et les visites sur la terrain avec pour objet de livrer au plus vite un nouveau tronçon de la pénétrante qui permettra d'éviter les deux agglomérations, Sidi Aïch et Takarietz. La seule solution reste la mise en service de ce tronçon. Après s'être rendu récemment en compagnie de l'ambassadeur de la République de Chine sur les lieux, histoire de constater de visu ce qui l'en est des difficultés retardant l'avancement des travaux, le wali de Béjaïa s'est empressé de réunir toutes les parties concernées par ce projet, lors d'une séance de travail pour étudier les voies et moyens de sortir de ce bourbier. Cette réunion de coordination a permis à toutes les parties prenantes impliquées dans les travaux de mise en oeuvre de ce projet- la société chinoise Crcc, la société algérienne Sapta, la Société nationale des transports ferroviaires de la circonscription d'Alger, le représentant de l'autoroute algérienne, ainsi que le directeur des travaux publics et les cadres impliqués dans ce projet- de se concentrer et de discuter du problème, afin de trouver des solutions appropriées pour mettre fin à ce véritable goulot d'étranglement, dont les conséquences sont incommensurables sur les usagers et l'économie locale. Au cours de cette rencontre, le wali a insisté sur la nécessité d'une coordination étroite entre tous les acteurs pour trouver des solutions dans les délais, et travailler à accélérer le rythme de réalisation, afin que la partie de la pénétrante s'étendant de Takarietz à Sidi Aïch soit livrée prochainement, non sans souligner la nécessité du renforcement des ateliers du projet avec les moyens humains et matériels nécessaires et la dynamisation du tronçon allant de Sidi Aïch à Takeriezt. La livraison de ce tronçon doit se faire avant la fin du mois de juillet de l'année en cours. Cette annonce a été faite par le wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Kerbouche, en marge de la réunion de coordination algéro-chinoise, qui a regroupé au siège de la wilaya les gestionnaires du consortium chinois, Crcc, en charge du projet, en présence de l'ambassadeur de la République de Chine en Algérie tenue au début du mois en cours Le projet de la pénétrante autoroutière, joignant le port de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest sur une distance de 100 km est actuellement opérationnel sur 62 km. Trois sections ont été livrées, ces dernières années. Il s'agit des sections Ahnif- Akbou, Akbou-Takerietz et Timezrit-Amizour, sur respectivement 42 et deux fois 10 km. La section entre Takrietz et Amizour, via le tunnel de Sidi-Aïch sur 20 km, bute sur des problèmes inhérents à des oppositions de riverains, qui refusent de quitter les lieux, bien qu'ils soient indemnisés. La menace de recourir à la justice avait été brandie par les autorités de la wilaya qui veulent livrer au plus vite ce tronçon, qui sera d'un apport considérable sur le trafic routier sur la RN26 entre, notamment El Kseur et Sidi Aïch.